Les Belges fêtent Noël dans l’austérité

Comme le reste de la communauté catholique, les Belges célèbrent Noël de manière traditionnelle : avec un sapin, du vin, des cadeaux, des décorations… Mais le budget à disposition pour cette fête importante diminue, à cause de la politique d’austérité du gouvernement.

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Le marché de Noël de Bruxelles.

Dans une boutique de décoration du quartier d’Ixelles, à Bruxelles, des articles de Noël sont proposés dès septembre. Mais la majorité des ventes se conclue actuellement. Certains clients sont attirés par les beaux objets, d’autres se concentrent sur les prix.

«Noël est fête très importante, l’occasion de se réunir entre proches et amis. Mais nous sommes plus à cheval que les années précédentes sur nos dépenses, commente Agata Berdy, une cliente. Elles s’élèvent à 50 ou 60 euros».

Une autre cliente explique que son budget pour le repas avoisine les «15-20 euros par personne. Et nous sommes une douzaine. Ce montant comprend la viande, mais pas les boissons».

Pour Noël 2014, les Belges ont dépensé en moyenne 190 euros. Soit moins que le Français, qui dépensent eux 300 euros. À cause de la crise, 79% des Belges ne dépenseront pas plus que les années précédentes. Mais ils se réjouissent toutefois de vivre cette fête.


 Des objets de qualité vendus au marché de Noël.

«Tout le monde attend Noël car c’est un moment de retrouvaille familiale. Malgré les difficultés, je trouve que les Belges sont plus chanceux que les Grecs, les Espagnols, les Italiens ou les Portugais. Même si je dispose d’un budget limité, j’ai acheté des cadeaux pour tous les membres de ma famille», confie Fatna Azahaf, une Belge d’origine marocaine, qui vit à Bruxelles depuis 40 ans.

Retour à la tradition

Cette année, Noël est marqué par un retour à la tradition, aux objets d’antan.

Pascal Meurs, qui vend des objets de décoration, souligne que sa clientèle privilégie l’achat d’articles rouges, dorés et verts. Les vrais sapins se vendent très bien. En moyenne, un arbre d’une hauteur moyenne coûte entre 30 et 50 euros.

«Les gens ont toujours besoin de faire la fête, de décorer le sapin avec les enfants», remarque Dany Decreme, pépiniériste. On remarque un retour au naturel. Une bonne chose pour les pépiniéristes et les professionnels du milieu!

La météo clémente de l’automne 2014 a presque fait oublier l’arrivée imminente des fêtes. Surtout que la neige se fait attendre. Mais maintenant, place aux lumières, au son des cloches des cathédrales et à la mélodie Jingle Bells. Joyeux Noël !

Texte et photos : Huong Giang/CVN

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