Le nouveau gouvernement thaïlandais approuvé

La nouvelle Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a finalisé le 9 août la composition de son gouvernement, ne retenant aucun des leaders controversés du mouvement des "chemises rouges" qui ont contribué à la propulser au pouvoir.

Plus tôt le 9 août, Mme Shinawatra, la plus jeune sœur du fondateur du Parti Puea Thai, Thaksin Shinawatra, a déclaré que son frère n'a pas participé à la sélection des membres du cabinet.

Yingluck Shinawatra a officiellement pris ses fonctions lundi, plaidant en faveur de l'unité et de la réconciliation dans un pays qui vit au rythme des manifestations de masse depuis le coup d'État qui a renversé en 2006 son frère Thaksin Shinawatra, aujour- d'hui en exil.

Les dernières d'entre elles au printemps 2010 avaient vu les "chemises rouges" qui occupaient le centre de Bangkok pendant deux mois, avant d'être délogés par l'armée. La crise, la plus grave qu'ait connue la Thaïlande moderne, avait fait plus de 90 morts et 1.900 blessés.

Plusieurs leaders "rouges" ont été élus députés sous l'étiquette du Puea Thai, avec lequel Yingluck Shinawatra a largement remporté les législatives du 3 juillet.

Mais aucun d'entre eux n'a été retenu dans le gouvernement, alors que leur entrée au gouvernement aurait pu être considérée comme une provocation envers les élites qui haïssent Thaksin.

Certains membres du cabinet sont le président du Parti Puea Thai, Yongyuth Wichaidit, qui a été nommé vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Chalerm Yubamrung, nommé vice-Premier ministre, le général Yuthasak Sasiprapha, nommé ministre de la Défense, et Surapong Tovichakchaikul, nommé ministre des Affaires étrangères.

Le ministre thaïlandais de la Défense a assuré pour sa part hier que le nouveau gouvernement n'avait pas l'intention de remplacer le puissant chef de l'armée, qui avait joué un rôle clé dans la répression des manifestations du printemps 2010.

"Je peux confirmer que personne ne sera transféré", a déclaré à l'AFP le général Yuthasak Sasiprapa, interrogé sur ses plans de remaniement de la haute hiérarchie militaire.

L'armée thaïlandaise est un acteur omniprésent de la politique du royaume, à l'origine de 18 coups d'États ou tentatives depuis 1932.

Le nouveau ministre de la Défense a indiqué hier aux journalistes que Thaksin, leader de facto du parti Puea Thai au pouvoir depuis son exil, lui avait demandé d'entretenir de meilleures relations avec les militaires. "Je suis confiant dans le fait que les relations entre l'armée et le Puea Thai vont s'améliorer", a-t-il ajouté.

La composition du gouvernement a été annoncée le 9 août après avoir reçu l'approbation du roi.

Yingluck Shinawatra, ancienne femme d'affaires novice en politique, que son frère a décrite comme son "clone", avait été élue le 5 août chef du gouvernement - devenant la première Thaïlandaise à accéder à ses fonctions -, par l'Assemblée nationale où elle dispose d'une large majorité.

L'un des premiers défis de Yingluck sera de tenter de réconcilier un royaume profondément divisé, qui vit au rythme des manifestions de rue depuis cinq ans.

AFP-Xinhua/VNA/CVN

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