Alors que le Vietnam poursuit l'intégration économique mondiale, son agriculture est un des secteurs les plus touchés par la pression de la concurrence généralisée. En effet, 70% des habitants sont des paysans et les pauvres vivent principalement sur ses terres. De plus, en raison de la crise financière mondiale et du ralentissement économique national, le pouvoir d'achat en baisse fait chuter le prix des produits agricoles. En outre, pour minimiser les frais, les entreprises doivent restreindre leurs activités et donc réduire leur main-d'œuvre dont la plupart sont originaires de la campagne.
Le Parti et l'État prêtent une attention particulière, par le biais d'une série de politiques au développement agricole et rural. Récemment, le Comité central du Parti a promulgué une résolution sur l'agriculture, la paysannerie et les zones rurales. Mais de la politique à la réalisation, il y a un écart et les zones rurales sont fortement en retard en matière socioéconomique. D'autant plus flagrant que les disparités entre villes et campagnes, entre zones rurales et montagneuses, entre secteur agricole et autres sont de plus en plus grandes.
Des obstacles…
Mais parce qu'elle est perçue comme un ciment de la nation, la campagne devrait être considérée comme un facteur important pour la reprise du pays. Lieu de production et de fourniture des marchandises de première nécessité, elle est à la base de la consommation sociale. Elle contribue aussi à l'industrialisation et à la modernisation du pays. De plus, les campagnards ont déjà prouvé leur capacité de s'adapter aux nouvelles circonstances.
Parce que le Vietnam s'inscrit dans une logique de développement durable, il est nécessaire de faire résoudre les problèmes de la campagne.
Pourquoi alors ne s'est-elle pas encore développée ? D'abord, la psychologie et le mode de vie des paysans freinent cet essor. Si ses habitants privilégient l'association pour effectuer les travaux, ils se révèlent faibles en termes d'organisation et de coordination. En outre, ils manquent de connaissances et de savoir-faire dans l'économie de marché. Ensuite, les jeunes ont tendance à quitter la campagne alors que les vieux acceptent leur sort avec résignation. Un autre obstacle vient des politiques de gestion. Les responsables souhaitent un développement rapide sans se préoccuper des facteurs de stabilité créés par la zone rurale. Enfin, ces zones manquent encore de cadres compétents et l'application des politiques s'avère lente.
… et des mesures
Pour la relance du pays, il est indispensable de résoudre 2 problèmes urgents. À court terme, les difficultés nées de la récession économique. À long terme, la stratégie de développement rural dans le cadre de l'essor durable.
D'abord, il faut considérer les zones rurales comme un facteur important de la politique de stimulation de la consommation et de l'investissement. Outre, une assistance pour les variétés, valeurs matérielles, techniques et débouchés est nécessaire pour aider les paysans à acquérir des connaissances et compétences adaptables à l'économie de marché. Sans oublier d'accorder de l'importance au développement et à l'amélioration du système des infrastructures tel qu'ouvrages hydrauliques, réseaux électriques, matériels et équipements scolaires. L'objectif sera alors de résoudre les problèmes urgents mais aussi d'accélérer le processus d'industrialisation et de modernisation de la campagne.
* Hô Xuân Hùng, vice-ministre de l'Agriculture et de Développement rural
Ces derniers mois, les régions rurales apparussent comme une des solutions contre la récession économique. En comparaison avec les villes, elles semblent moins affectées. De plus, les experts estiment que le secteur agricole national obtiendrait une bonne récolte. Avec les réserves de l'année précédente, il est possible que le pouvoir d'achat de ces régions soit stable. Il est donc important de prévoir ses demandes. La politique de stimulation de la consommation à la campagne est juste et nécessaire. Concrètement, les entreprises pourront s'orienter vers ce marché qui joue un rôle très important dans l'écoulement des produits locaux, en occupant 60% des parts de marché de la vente au détail. Il est aussi indispensable de créer des liens entre producteurs et paysans.
Tùng Chi/CVN