>>Un festival virtuel sur YouTube en partenariat avec Cannes, Venise et Berlin
YouTube a rappelé que la lutte contre les contenus suprémacistes avait été amorcée il y a un an. |
"Après avoir mis à jour nos règlements pour mieux résoudre la question des contenus suprémacistes, nous avons assisté à une multiplication par 5 du nombre de vidéos retirées et nous avons mis fin à plus de 25.000 chaînes pour violation de nos règles sur les discours de haine", a expliqué un porte-parole. La mort fin mai de George Floyd, Afro-Américain tué par un policier blanc, a suscité un immense mouvement de lutte contre le racisme systémique, qui force les institutions et les entreprises, qui seraient sinon accusées de complicité et de laisser-faire, à réexaminer leurs actions.
Les réseaux sociaux, eux, se voient plus que jamais reprocher une trop grande tolérance vis-à-vis des contenus incitant à la haine ou à la violence contre les minorités. YouTube a néanmoins rappelé que la lutte contre les contenus suprémacistes avait été amorcée il y a un an. La plateforme avait alors décidé d'interdire "toute vidéo affirmant qu'un groupe était supérieur afin de justifier la discrimination, la ségrégation ou l'exclusion, en se basant sur des attributs comme l'âge, le genre, les origines, la caste, la religion, l'orientation sexuelle ou le statut de vétéran".
En cas d'infraction, et en guise d'avertissement, le service de streaming peut retirer certains privilèges aux animateurs de chaîne, comme la possibilité de monétiser leurs contenus. Lundi 29 juin, YouTube a banni les chaînes d'American Renaissance (et AmRenPodcasts), de NPI/RADIX (et rpspencer, de Richard Spencer, un militant néo-nazi), de Stefan Molyneux et de David Duke, connu pour avoir dirigé le Ku Klux Klan.
"J'avais presque un million d'abonnés, plus de 250 millions de vues et j'ai toujours prêché pour la paix et la raison dans la résolution des conflits sociaux", s'est indigné le Canadien Stefan Molyneux sur Twitter. Niant les accusations à son encontre, ce commentateur, qui a notamment promu l'eugénisme d'après la presse américaine, a accusé YouTube d'avoir détruit "14 ans de sa vie".
AFP/VNA/CVN