"Vous passez juste 15 minutes par jour sur YouTube, et cinq heures par jour devant la télévision", a fait valoir le patron de YouTube Salar Kamangar sur le blog du site, propriété de Google.
Mais "au fur et à mesure que la division entre le 'en ligne' et le 'hors ligne' continue à s'estomper, nous pensons que cela va changer".
Ce catalogue va s'ajouter aux nombreux titres gratuits, non seulement amateurs mais aussi professionnels, déjà disponibles sur YouTube.
Dans la pratique, ce service YouTube se situe à mi-chemin de la location via le site iTunes d'Apple et via le site de location vidéo Netflix. Comme la location via iTunes, l'internaute paie par transaction. Une fois le film loué, il a un mois pour commencer à le regarder, et un film qui a commencé à être visionné s'efface au bout de 24 heures. En revanche il n'est pas stocké sur l'appareil et nécessite une liaison Internet, comme pour les films disponibles en streaming sur Netflix.
Netflix, une société en pleine expansion, a débuté comme un loueur de films sur support DVD, par abonnement. De plus en plus il propose des films pouvant être regardés en streaming, comme sur le nouveau service YouTube à la différence que celui-ci ne suppose pas d'abonnement.
Le catalogue à la location de YouTube est le fruit d'une collaboration avec plusieurs des plus grands studios hollywoodiens, comme Sony Pictures, Warner Bros (groupe Time Warner), Universal (Comcast et GE), Lionsgate et plusieurs studios indépendants. Les films sont disponibles sur la page youtube.com/movies.
Jusqu'à présent YouTube proposait déjà des films entiers sur son site, mais il s'agissait essentiellement de vieux titres. Désormais certains titres seront disponibles sur le site en même temps que les DVD seront disponibles à la vente.
Certains seront accompagnés de suppléments, comme des entretiens avec réalisateurs ou acteurs, ou des parodies et des scènes remixées réalisées par des utilisateurs de YouTube.
YouTube, qui est déjà le troisième site de vidéos le plus visité au monde, espère avec cette offre récupérer un peu des recettes publicitaires captées par la télévision.
Le site, acheté pour 1,65 million de dollars par Google en 2005, ajoute depuis plusieurs années de plus en plus de programmes professionnels pour sécuriser des recettes publicitaires, qui étaient plus difficiles à associer aux programmes purement amateurs de ses débuts.
AFP/VNA/CVN