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Jeudi dernier 13 décembre, des délégations du gouvernement et des rebelles Houthis ont conclu un accord en Suède prévoyant une cessation immédiate des hostilités. De violents combats et des raids aériens se sont toutefois poursuivis ce week-end dans la région de Hodeida (Ouest), principal front du conflit yéménite ces derniers mois. Selon des habitants de Hodeida joints par téléphone, des combats sporadiques ont encore lieu lundi, à l'est et au sud de la ville portuaire par où transitent l'essentiel de l'aide et des importations alimentaires du pays.
Un responsable des forces progouvernementales a confirmé des échanges de tirs et indiqué que d'autres combats s'étaient déroulées dans la nuit, endommageant une usine dans l'est de Hodeida. La fin des combats interviendra d'ici quelques heures, a toutefois assuré un responsable de l'ONU.
"Raisons opérationnelles"
"Oui c'est vrai", a-t-il dit, sous le couvert de l'anonymat, à propos d'informations selon lesquelles la trêve devait finalement être appliquée à compter de mardi 18 décembre 00h00 locales.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Khaled al-Yémani (gauche), et le négociateur en chef des Houthis, Mohammed Abdelsalam, échangent une poignée de mains à Stockholm, le 13 décembre. |
Ce même responsable a justifié ce timing par des "raisons opérationnelles", sans autre précision. Dimanche soir 16 décembre, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Khaled al-Yemani, avait affirmé dans une déclaration à la chaîne de télévision officielle du Yémen que le cessez-le-feu entrerait en vigueur mardi 18 décembre à minuit. Les rebelles Houthis, qui tiennent la ville de Hodeida, n'ont pour l'heure pas réagi.
Selon les termes de l'accord annoncé jeudi dernier 13 décembre par l'ONU, ce cessez-le-feu devait initialement entrer "immédiatement" en vigueur à Hodeida, principal point de fixation du conflit. Un retrait des combattants était aussi programmé pour les "prochains jours".
Face à la poursuite d'affrontements, dans lequel au moins 29 combattants sont morts selon des sources progouvernementales, l'émissaire de l'ONU au Yémen, Martin Griffiths, a exhorté dimanche 16 décembre les belligérants à respecter l'accord de trêve. Il a souligné, dans un tweet, "attendre des deux parties qu'elles respectent leurs obligations conformément au texte et à l'esprit de l'accord de Suède et qu'elles s'engagent à en appliquer immédiatement les dispositions".
AFP/VNA/CVN