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Des Yéménites reconstruisent leur tente après des pluies torrentielles dans la province de Hajjah, dans le Nord du Yémen, le 19 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis plusieurs semaines, la capitale Sanaa et d'autres régions du pays surtout du Nord sont touchées par de fortes pluies dans un pays en proie déjà à la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU, et qui a officiellement enregistré un premier cas de contamination au COVID-19 début avril.
"Les premières informations indiquent que sept personnes -cinq femmes et deux enfants - ont été tuées" et "85 blessées, dont 7 gravement, dans les inondations", a déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU au Yémen, dans un communiqué. Selon l'Ocha, les fortes pluies et les inondations ont touché les gouvernorats du Nord, dont Ibb, Hajjah, et Marib. "Les biens et les camps des déplacés ont été endommagés."
Le Premier ministre yéménite Maïn Abdelmalak Saïd a déclaré Aden, la capitale du sud et siège provisoire du gouvernement, "zone sinistrée" en raison des inondations. Sur Twitter, il a exhorté les pays alliés et les organisations humanitaires à aider son gouvernement "à combattre cette crise". Les rues d'Aden ont été complètement inondées et les véhicules immobilisés au milieu des routes.
Soutenus par l'Iran, les rebelles Houthis, qui contrôlent une partie du nord du territoire, dont Sanaa, sont depuis 2014 en guerre contre le pouvoir appuyé par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite. Marib, l'un des derniers bastions du gouvernement dans le nord, a connu de violents affrontements ces dernières semaines entre rebelles et forces loyales.
Plus de trois millions de Yéménites sont déplacés en raison du conflit. Et environ 24 millions de personnes - plus de 80% de la population- dépendent d'une forme d'aide ou de protection, selon l'ONU. Sanaa est "gravement touchée" par les inondations, et il y a un risque "d'inondations supplémentaires" dans les régions du Nord, a ajouté l'Ocha en citant les autorités dans la capitale.
Selon elle, ces inondations pourraient accentuer les risques de maladies hydriques, notamment le choléra et le paludisme, auxquelles le Yémen est déjà confronté. Les organisations humanitaires redoutent une catastrophe si la pandémie du COVID-19 se propage dans le pays où la guerre a anéanti un système de santé déjà déliquescent.
AFP/VNA/CVN