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L'ONU a organisé lundi 24 septembre à New York une réunion pour mobiliser davantage de soutien à la réponse humanitaire au Yémen, un pays dont la crise humanitaire atteint des niveaux sans précédent avec les trois-quarts de la population ayant besoin d'une forme d'assistance. Cette réunion, présidée par le chef du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Mark Lowcock, à la veille de l'ouverture du débat général annuel de l'Assemblée générale de l'ONU, a porté sur ce que les organisations humanitaires ont réussi à achever jusqu'à maintenant et les défis qu'elles rencontrent au quotidien. Plus de 22 millions de personnes ont besoin d'aide au Yémen, dont 8,4 millions de personnes souffrant d'insécurité alimentaire grave et 10 millions qui pourraient entrer dans cette catégorie d'ici la fin de l'année, si une action urgente n'est pas menée. "Il n'y a pas d'autre endroit au monde où les gens souffrent autant", a déclaré la Coordinatrice humanitaire des Nations Unies pour le Yémen, Lise Grande, au début de la réunion. Elle a énuméré trois priorités pour les organisations humanitaires: réduire la faim et faire reculer la malnutrition, prévenir une autre épidémie de choléra et protéger les civils à tout prix. Elle a également fourni à la communauté internationale une longue liste de demandes, notamment la nécessité pour les belligérants de cesser les combats. "Les humanitaires ne peuvent pas résoudre le conflit au Yémen, seuls les politiciens peuvent le faire", a-t-elle souligné.