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Dégâts occasionnés par les bombardements aériens le 7 mai des bureaux de la présidence yéménite à Sanaa. |
Au moins six personnes ont été tuées dans cette attaque qui visait des dirigeants de milices chiites Houthis, qui auraient tenu une réunion secrète dans le bâtiment, a-t-on appris de sources sécuritaires présentes sur les lieux. "De hauts dirigeants, dont le président du Conseil politique suprême des Houthis, Mehdi al-Machat, et le chef du Comité suprême révolutionnaire des Houthis, Mohammed Ali al-Houthi, auraient été présents à la réunion organisée dans le bureau présidentiel ciblé", a indiqué à Xinhua la même source, sous couvert d'anonymat.
Selon ce responsable de la sécurité, six personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées dans ce raid. L'agence de presse Saba, sous contrôle des Houthis, évoque quant à elle des dizaines de tués et de blessés dans les bombardements visant le palais présidentiel. Le palais est tombé entre les mains des Houthis après que le groupe eut forcé le président yéménite reconnu par la communauté internationale, Abd Rabbo Mansour Hadi, à s'exiler à Riyad, capitale de l'Arabie saoudite.
Toutes les routes aux alentours du palais ont été fermées pour faire place aux ambulances transférant les dizaines de morts et de blessés. Le raid a eu lieu ce matin, en même temps qu'une autre frappe aérienne contre le ministère de la Défense sous contrôle des Houthis, situé à un kilomètre à l'est du palais présidentiel de Sanaa. Il s'agit de la seconde attaque visant de hauts responsables Houthis depuis deux semaines.
Le 23 avril, les opposants Houthis avaient annoncé la mort de leur chef, le président du Conseil politique suprême Saleh al-Sammad, ajoutant qu'il avait trouvé la mort dans une frappe aérienne lancée par la coalition sous direction saoudienne le 19 avril contre Hodeidah, ville yéménite bordant la mer Rouge, selon un communiqué de Saba. Jurant de venger la mort de M. al-Sammad, les Houthis avaient nommé Mehdi al-Machat président du Conseil politique suprême pour lui succéder à la tête de ce qui est la plus haute institution politique de gestion des Houthis depuis leur prise de contrôle militaire du nord du Yémen, y compris la capitale Sanaa, en 2014.
Si la mort de M. al-Mashat ou de Mohammed Ali al-Houthi était confirmée, il s'agirait d'un nouveau coup politique porté au mouvement des Houthis, soutenu par l'Iran. La coalition est engagée dans le conflit yéménite depuis mars 2015, afin de faire reculer les rebelles chiites Houthis et de soutenir le président Hadi. La guerre a fait plus de 10.000 victimes yéménites, civiles pour la plupart, et fait trois millions de déplacés, entraînant l'une des pires crises humanitaires au monde.
Xinhua/VNA/CVN