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Le président russe Vladimir Poutine. |
Réélu en mars avec 76,7% des voix, soit le score le plus élevé depuis son arrivée au pouvoir, M. Poutine s'est imposé plus que jamais comme l'homme fort d'une Russie qu'il a replacée au premier rang sur la scène internationale. Arrivé très loin devant ses adversaires avec une participation supérieure à la présidentielle de 2012, il a remercié les Russes, le soir de sa réélection, et a dit voir dans cette large victoire "la confiance et l'espoir de notre peuple".
Si le maître du Kremlin a fait des déclarations lors de sa campagne électorale, pendant laquelle il a vanté les nouvelles capacités militaires de la Russie et ses missiles nucléaires "invincibles", il a assuré après sa réélection triomphale vouloir réduire les dépenses militaires en 2018 et 2019 et réfuté toute "course aux armements".
Après l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, saluée par la majorité des Russes et qui a fait s'envoler la cote de popularité de Vladimir Poutine, déjà élevée, la tâche du président russe "est désormais de ne pas rattacher de nouvelles terres à la Russie, mais de faire en sorte que le monde entier prenne en compte les intérêts russes et accepte ces conquêtes", a déclaré l'analyste Dmitri Orechkine à l'AFP.
Et après 2024?
Après la cérémonie d'investiture solennelle au Grand Palais du Kremlin, M. Poutine restera à la tête de la Russie jusqu'en 2024, année où il fêtera ses 72 ans. Interrogé le soir de sa réélection sur l'éventualité d'une candidature après la fin de ce mandat, le quatrième au total, il a répondu: "Vous devez plaisanter! Qu'est-ce je dois faire? Rester ici jusqu'à mes 100 ans? Non".
Sauf réforme constitutionnelle, Vladimir Poutine ne pourra pas être à nouveau candidat en 2024, la Constitution russe interdisant de briguer plus de deux mandats consécutifs. Selon des experts, le président russe pourrait mettre à profit les six prochaines années pour préparer un successeur.