>>Quatre civils tués dans de nouvelles frappes aériennes dans la capitale du Yémen
Les forces progouvernementales au Yémen arrivent dans le secteur d'Al-Durayhimi, à quelque 9 km au sud de l'aéroport de Hodeida, le 13 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le Royaume-Uni a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, qui doit se tenir jeudi 14 juin à huis clos, après une mise en garde de l'ONU contre cette offensive qui pourrait interrompre l'approvisionnement de millions de personnes dans ce pays pauvre dont une partie est au bord de la famine.
Situé dans l'Ouest du Yémen, en guerre depuis plus de trois ans, le grand port de Hodeida, sur la mer Rouge, constitue un enjeu stratégique, étant le point d'entrée d'une bonne partie des importations et de l'aide humanitaire en territoire yéménite.
Selon de responsables militaires loyalistes, l'assaut a été lancé après le "feu vert" de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, intervenue au Yémen en mars 2015 pour aider le pouvoir à stopper la progression des Houthis qui ont occupé de vastes pans du territoire dont la capitale Sanaa.
Les troupes ont atteint les abords de l'aéroport situé à quelques kilomètres au sud de Hodeida, d'après ces responsables présents à Al-Jah, à 30 km au sud-est de la ville. Une série de raids aériens ont été menés contre des positions de Houthis en préparation de l'assaut.
Dans la cité même où vivent quelque 600.000 habitants, des résidents inquiets ont rapporté que les Houthis avaient renforcé leurs défenses, creusant des tranchées et déployant des snipers sur les toits.
Contacté par téléphone par l'AFP, l'un des habitants se présentant sous le nom de Bassam Hassan a dit "craindre une longue confrontation" qui affecterait les civils.
Selon des sources médicales, 22 Houthis et trois soldats ont péri ces dernières 24 heures, alors que des combats ont lieu depuis plusieurs jours autour de Hodeida en direction de laquelle des renforts progouvernementaux ont été en outre acheminés.
L'armée des Émirats arabes unis, l'un des piliers de la coalition militaire, a fait état de la mort de quatre de ses soldats au Yémen sans préciser la date, le lieu ou les circonstances de leur décès. La guerre au Yémen a fait près de 10.000 morts et provoqué "la pire crise humanitaire du monde", selon l'ONU.
"J'appelle toutes les parties à respecter le droit humanitaire international et à faire de la protection des civils une priorité", a déclaré dans un communiqué le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, après le début de l'assaut contre Hodeida.
L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a lui appelé à "la retenue" en soulignant être en contact avec "toutes les parties concernées pour négocier des arrangements".