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Le président américain Donald Trump tend la main au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, le 12 juin 2018 à Singapour. |
Photo: EPA/VNA/CVN |
La rencontre mardi 12 juin à Singapour - la première entre un dirigeant nord-coréen et un président américain en exercice - a eu un énorme retentissement médiatique, mais ses résultats tangibles, notamment sur le thème-clé de la dénucléarisation, suscitent des interrogations.
La formulation de la déclaration commune signée par MM. Trump et Kim, dans laquelle Pyongyang s'engage en faveur d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne", reste en effet vague. Elle a été critiquée par de nombreux experts car elle ne mentionne pas deux autres conditions-clés de Washington, à savoir que la dénucléarisation soit aussi "vérifiable et irréversible".
Les interrogations à ce sujet ont visiblement agacé le secrétaire d'État américain Mike Pompeo qui, en visite à Séoul, a assuré que le caractère "vérifiable et irréversible" était inclus de facto dans le terme "complète".
"Dormez bien"
Dans une série de tweets dès son retour à Washington, le président Trump, qui s'était déjà réjoui d'avoir empêché une "catastrophe nucléaire", s'est félicité de l'"expérience intéressante et très positive" qu'a été sa rencontre avec Kim Jong Un.
"Il n'y a plus de menace nucléaire de la part de la République populaire démocratique de Corée", a-t-il ajouté. "Avant de prendre mes fonctions, les gens pensaient que nous allions entrer en guerre avec la RPDC. Le président Obama disait que la RPDC était notre plus gros et plus dangereux problème. Ce n'est plus le cas. Dormez bien ce soir!". Avant d'enfoncer le clou avec un dernier tweet visant les médias sceptiques. "Tellement drôle de regarder les fake news, surtout NBC et CNN. Ils se battent pour minimiser l'accord avec la RPDC. Il y a 500 jours, ils auraient "supplié pour cet accord", s'est-il moqué. "Le plus grand ennemi de notre pays, ce sont les fake news si facilement répandues par des imbéciles!", a-t-il conclu.
Satisfaction pour Kim
Le dirigeant nord-coréen a en tout cas des raisons d'être satisfait de l'événement de Singapour, un grand succès pour Pyongyang soumis à de lourdes sanctions internationales. L'agence officielle nord-coréenne KCNA a estimé dans son premier compte-rendu du sommet de Singapour que l'évènement ouvrait la voie à "un tournant radical". "Kim Jong Un a invité Trump à effectuer une visite à Pyongyang à un moment opportun et Trump a invité Kim Jong Un à venir aux États-Unis", a indiqué KCNA. L'agence assure également que Donald Trump a évoqué "une levée des sanctions" contre Pyongyang.
M. Trump n'a pour l'heure pas confirmé avoir accepté l'invitation à Pyongyang. Mais il a annoncé que les États-Unis allaient cesser leurs manœuvres militaires conjointes avec la Corée du Sud.
AFP/VNA/CVN