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Louis Bielle-Biarrey célèbre son essai décisif contre l'Ecosse, le 10 février à Edimbourg. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il faisait légèrement plus chaud la première fois que Bielle-Biarrey, 20 ans, a foulé la pelouse de Murrayfield. C'était le 5 août dernier et les Bleus y disputaient leur premier match de préparation à la Coupe du monde avec une équipe expérimentale.
La pépite de Bordeaux-Bègles, cadre de l'équipe de France des moins de 20 ans, faisait partie ce jour-là des joueurs "testés" par le sélectionneur Fabien Galthié et il s'était montré à son avantage malgré la courte défaite (25-21).
"LBB" avait notamment ponctué sa première sélection d'un essai, au milieu d'une prestation pleine qui lui avait sans doute fait gagner sa place dans le groupe des 33 pour le Mondial.
Six mois plus tard, le gazon écossais lui a de nouveau souri puisque c'est lui qui a inscrit en sauveur l'essai de la gagne à la 70e minute alors que la France avait été menée tout le match.
Trouvé sur son aile par une autre grande promesse du rugby tricolore, le demi de mêlée Nolann Le Garrec, il a pris de vitesse la défense adverse après avoir tapé un coup de pied par-dessus de son mauvais pied, le gauche.
"Dans le feu de l'action, je n'y pense pas, mais quand je revois les images je me dis que ça peut finir en touche aussi", en a-t-il souri après coup avec sa décontraction habituelle. "Je suis content d'avoir eu un peu de réussite".
"Un avenir hyper prometteur"
C'est sans conteste le plus important de ses six essais en neuf matches sous le maillot des Bleus, avec lesquels il a pris une nouvelle dimension au fil de la Coupe du monde, poussant sur le banc l'habituel titulaire Gabin Villière.
Ses difficultés sous les ballons hauts lors du quart de finale perdu contre l'Afrique du Sud (29-28) avaient légèrement fait retomber le soufflé malgré des prestations toujours aussi convaincantes en club.
Au nom de "l'intensité combattue" souhaitée par Galthié, au détriment de la vitesse, Bielle-Biarrey était sur le banc pour le premier match du Tournoi perdu dans les grandes largeurs la semaine passée à Marseille contre l'Irlande (38-17).
C'est son coéquipier de l'UBB Yoram Moefana, habituel centre, qui avait démarré sur l'aile gauche, mais le sélectionneur a de nouveau rebattu les cartes pour le déplacement en Ecosse.
"C'est des choix du coach", a commenté le jeune ailier. "Avec Yoram, on a deux profils clairement différents. Il avait fait ce choix pour le match (contre l'Irlande) parce qu'il voulait plus de combat et de densité physique. Sur ce niveau-là, je ne peux pas concurrencer Yoram".
En terme de vitesse pure, il n'y a pas photo en revanche. "On dirait qu'il est sur un scooter quand il court", a plaisanté son coéquipier Gaël Fickou à l'issue du match. "C'est un joueur qui a un avenir hyper prometteur".
"Enfin, ce n'est même plus un avenir, il est déjà là", a nuancé le trois-quart centre, auteur de l'autre essai français. "À lui de continuer sur ce niveau. En tout cas, il a tout pour briller en équipe de France". Et pas seulement à Murrayfield.
AFP/VNA/CVN