Ankara et Téhéran se promettent de coopérer pour mettre un terme aux conflits

La Turquie et l'Iran se sont engagés le 9 juin à coopérer pour mettre un terme aux conflits qui agitent le Moyen-Orient, notamment la guerre civile en Syrie où les deux pays s'opposent, afin de ramener la "stabilité" dans cette région.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (droite) et le président iranien Hassan Rohani, le 9 juin à Ankara.

"Nous souhaitons tous les deux faire cesser les souffrances dans la région (...) nous sommes déterminés à y parvenir. Les efforts communs de la Turquie et de l'Iran peuvent apporter une contribution importante à cet effort", a déclaré le président turc Abdullah Gül au cours d'une conférence de presse concluant un entretien avec son homologue iranien Hassan Rohani.

"L'Iran et la Turquie, les deux plus importants pays de la région, sont déterminés à combattre l'extrémisme et le terrorisme", a renchéri M. Rohani. "L'instabilité qui existe dans la région ne sert personne, ni dans la région, ni dans le monde. Nos deux pays ont accepté de travailler ensemble et de faire de leur mieux", a ajouté le chef de l'État iranien.

"Ce qui est important pour nous, c'est de mettre un terme au bain de sang et au conflit en Syrie, de nous débarrasser des terroristes qui viennent de plusieurs pays et de laisser le peuple syrien décider de son avenir", a insisté M. Rohani devant la presse à l'issue d'un entretien en fin de journée avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Négociations sur le programme nucléaire iranien

À l'inverse, le ministère turc des Affaires étrangères a qualifié le 9 juin ce scrutin de "nul et non avenu" et d'"impossible à prendre au sérieux".

Devant la presse, M. Gül a une nouvelle fois apporté son soutien aux négociations sur le programme nucléaire iranien. "Nous ne souhaitons pas qu'un pays de la région se dote de l'arme nucléaire", a-t-il souligné. "Notre région devrait être débarrassée non seulement des armes nucléaires mais aussi des armes conventionnelles", a souhaité son invité.

L'Iran négocie depuis le début de l'année avec les grandes puissances du "5+1" (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) un accord susceptible de rassurer durablement le reste du monde sur le caractère exclusivement pacifique de son programme atomique, en échange d'une levée des sanctions internationales.

Largement dépendante de l'Iran et de la Russie pour ses ressources énergétiques, la Turquie envisage d'augmenter ses importations de pétrole et de gaz iraniens, à la faveur d'un accord sur le programme nucléaire iranien.

Le séjour de M. Rohani était la première visite d'État en Turquie d'un président iranien depuis 1996.

AFP/VNA/CVN

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