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La façade du New York Stock Exchange |
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a lâché 0,53% à 33.614,80 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 1,66% à 13.313,44 points et le S&P 500 a fléchi de 0,79% à 4.328,87 points.
"Les actions sont restées sous pression après une semaine de folie", commentaient les analystes de Schwab, en soulignant que les bons chiffres du marché américain du travail avaient été "éclipsés" par les frappes russes sur la plus importante centrale nucléaire d'Europe, située au Sud du pays.
Même son de cloche chez Wells Fargo où l'on notait que les risques géopolitiques et la saisie par les Russes de la centrale nucléaire ukrainienne, avaient mené les indices à leurs troisième semaine de pertes consécutives pour le Nasdaq et le S&P 500 et quatrième baisse hebdomadaire d'affilée pour le Dow Jones.
Rare nouvelle positive pour le marché, les chiffres de l'emploi américain sont apparus très solides en février avec des créations d'emplois pléthoriques (678.000, plus que prévu) et un taux de chômage encore en recul (3,8%), grâce à l'éloignement de la pandémie.
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) de Chicago, Charles Evans, a indiqué sur CNBC que cette "bonne nouvelle" ne modifiait "en rien" la position indiquée cette semaine par le patron de la Fed, Jerome Powell, qui est favorable à une hausse des taux d'un quart de point de pourcentage (0,25%). La prochaine réunion monétaire de la Banque centrale est prévue les 15 et 16 mars.
Hausse des cours des matières premières
Les investisseurs se précipitant sur les valeurs refuge, les obligations ont grimpé et les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans, qui évoluent à l'inverse des prix, ont glissé à 1,74% alors qu'ils évoluaient autour de 2% avant l'opération militaire russe en Ukraine il y a une semaine.
L'indice Vix, qui traduit l'inquiétude et la volatilité du marché, a grimpé au plus haut de l'année bien au-dessus de 30 points.
Les cours des matières premières ont flambé, le pétrole se hissant à 118,11 USD pour le baril de Brent, un niveau plus atteint depuis 13 ans, galvanisé par l'arrêt, de facto, des exportations russes.
L'euro a dégringolé face au dollar américain passant sous le seuil symbolique de 1,10 USD pour un euro pour la première fois en deux ans.
À cause des sanctions sur les banques russes et la Banque centrale de Russie, "le marché du financement est dans des conditions de stress inégalées depuis le début de la pandémie en mars 2020", a déclaré Christopher Vecchio, analyste pour DailyFX. "À l'aune de certains critères, on observe la plus forte demande en dollars depuis la crise de Lehman Brothers en 2008", assure-t-il.
Six des onze secteurs du S&P ont conclu dans le rouge à commencer par les banques (-1,96%) et le secteur des technologies de l'information (-1,78%). En revanche, le secteur de l'énergie (+2,85%) et des services d'utilité publique (+2,19%) ont caracolé en tête.
Facebook (Meta) a perdu 1,43% à 200,06 USD et Twitter 0,30% à 33,39 USD, après que le régulateur russe de l'internet, Roskomnadzor, a commencé vendredi 4 mars à "restreindre l'accès" des deux réseaux sociaux américains dans le pays.
Microsoft a lâché 2,05% à 289,86 USD. Le géant américain de l'informatique a annoncé vendredi 4 mars suspendre les "nouvelles ventes" de ses produits et services en Russie, rejoignant la longue liste des entreprises se désengageant au moins temporairement du pays.
Entre les prix des carburants et l'inquiétude géopolitique, les titres de compagnies aériennes sont tombés de haut comme United Airlines (-9,07% à 36,71 USD) ou American Airlines (-7,13% à 14,59 USD).
Le fournisseur d'indices boursier S&P Dow Jones a annoncé qu'il retirait de ses indices les actions d'entreprises russes échangées sur le marché américain.
Cette mesure s'ajoute au fait que les échanges sur les titres russes cotés ou représentés sur le NYSE et le Nasdaq ont été interrompus depuis lundi 28 février.
AFP/VNA/CVN