>>L'Argentine annonce un accord salvateur avec le FMI sur sa dette
>>L'Argentine entame des pourparlers avec le FMI sur la dette
Vue générale sur Buenos Aires, capitale de l'Argentine, le 29 avril 2020. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
Le FMI, dans un communiqué simultané, a souligné que l'accord portait sur "un programme pragmatique et réaliste, avec des politiques économiques crédibles pour renforcer la stabilité macroéconomique et relever les défis (...) de l'Argentine en matière de croissance durable", "de forte inflation persistante" (50,9% en 2021), et d'"amélioration crédible des finances publiques".
Obtenu "après d'intenses négociations", selon l'Argentine, l'accord concrétise le pré-accord qui avait été annoncé fin janvier par les deux parties et avait ouvert la voie à plusieurs semaines de négociations approfondies entre équipes techniques.
Il prévoit des remboursements de la dette étalés, après une "période de grâce", de 2026 à 2034 en contrepartie de plusieurs objectifs macro-économiques pour l'Argentine, dont une réduction progressive de son déficit budgétaire (3% du PIB actuellement) visant 0,9% en 2024, indique pour sa part le gouvernement argentin dans un communiqué.
Le programme issu de l'accord, se félicite le gouvernement, contribue à des "conditions de stabilité nécessaires pour relever les défis structurels existants et renforcer les bases d'une croissance durable et inclusive".
L'Argentine a renoué en 2021 avec la croissance (+10,3%) après trois ans de récession.
L'accord doit être présenté au Conseil d'administration du FMI et au Parlement argentin pour approbation. La Chambre des députés devrait débuter l'examen de l'accord mardi prochain 8 mars, selon le président de la Commission du budget.
L'approbation des politiques macro-économiques traduisant l'accord pourrait ne pas être une partie de plaisir pour le gouvernement argentin. La coalition (centre-gauche) au pouvoir n'est majoritaire ni au Sénat ni à la Chambre des députés, même si dans chaque instance elle constitue le groupe parlementaire le plus important.
La finalisation de l'accord entre équipes techniques consolide toutefois la planche de salut que constituait le pré-accord de janvier pour l'Argentine, 3e économie d'Amérique du Sud, qui était confrontée dès 2022, puis de nouveau en 2023, à des échéances de remboursement de l'ordre de 19 milliards d'USD, absolument "impayables" selon le gouvernement.
Cette dette était le legs d'un prêt contracté en 2018 par le précédent gouvernement argentin de centre-droit de Mauricio Macri.
APS/VNA/CVN