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Le siège du laboratoire Purdue à Stamford, dans le Connecticut, le 16 septembre 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'accord, qui doit encore être approuvé par un juge des faillites, prévoit toujours une certaine immunité pour les membres de la famille Sackler mais relève le montant qu'ils acceptent de payer.
Une précédente version du plan, approuvée en septembre, avait reçu le soutien d'une écrasante majorité des créanciers de la société ainsi que de plus de 40 États américains. Mais neuf États avaient décidé de faire appel.
L'accord, arguaient-ils, ne permettait pas aux victimes de se faire entendre et d'éventuellement porter plainte contre les Sackler au civil. Les membres de la famille peuvent toujours faire l'objet de poursuites pénales.
Pour surmonter les réticences de ces États, la famille Sackler a finalement accepté de payer au moins 5,5 milliards d'USD et jusqu'à 6 milliards en fonction de la vente des activités du laboratoire à l'étranger.
Elle avait jusqu'à présent proposé de verser 4,3 milliards, en plus de 225 millions déjà payés au ministère de la Justice.
La finalisation de l'accord devrait permettre d'enclencher les premiers versements.
La promotion agressive du médicament anti-douleur OxyContin par Purdue, poussée par la famille Sackler qui le savait pourtant très addictif, est considérée par beaucoup comme le déclencheur de la crise des opiacés.
Le laboratoire Purdue s'était déclaré en cessation de paiements en septembre 2019, proposant un plan de faillite pour solder l'avalanche de litiges à son encontre et acceptant de plaider coupable.
Le plan de faillite prévoit que l'entreprise Purdue en elle-même ferme ses portes d'ici 2024 aux États-Unis au profit d'une nouvelle entité gérée par un trust. Outre la vente d'OxyContin à des fins "légitimes", elle doit fournir, gratuitement ou à prix coûtant, des médicaments anti-overdose et des traitements contre la dépendance aux opiacés.
Une juge américaine avait invalidé en décembre ce plan, estimant que le juge des faillites qui avait entériné l'accord en septembre n'avait pas l'autorité pour empêcher d'éventuelles futures poursuites au civil contre les membres de la famille.
AFP/VNA/CVN