>>Wall Street ouvre, prudente, en ordre dispersé après la hausse de la veille
>>Wall Street repart en nette hausse après une séance décevante
>>Wall Street termine finalement en baisse après un bon début de séance
Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a gagné 0,51%, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 1,36%, et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,99%. Les indices ont oscillé entre rouge et vert durant une bonne partie de la séance, avant de se stabiliser au-dessus de leur niveau de la veille.
Pour Quincy Krosby, de LPL Financial, Wall Street est restée bien orientée par les résultats d'entreprises, qui s'ils sont moins bons que le trimestre précédent, n'ont pas vu d'accident majeur jusqu'ici. "Le marché traite bien ces sociétés tant que les chiffres sont moins mauvais" qu'anticipé, a expliqué l'analyste.
Symbole de cette dynamique, Tesla (+9,78% à 815,12 USD), qui a fait moins bien que prévu sur son chiffre d'affaires et échoué à publier un nouveau bénéfice record, mais que les investisseurs ont néanmoins salué du fait d'un résultat solide et de prévisions confirmées. "En considérant les fermetures d'usine en Chine, Tesla a fait mieux que ce qui était craint", a commenté, dans une note, Dan Ives, de Wedbush Securities. "Tesla a été un catalyseur pour le marché aujourd'hui", selon Quincy Krosby.
Apple (+1,51%), Amazon (+1,52%) ou Nvidia (+1,36%), parmi les plus grosses capitalisations de la cote, en ont ainsi profité. Parmi les autres sociétés remarquées, le géant du rail CSX (+4,24%), porté par une flambée de la demande. Mais le tableau reste mitigé, comme l'ont montré United Airlines, American Airlines ou le gestionnaire d'actifs Blackstone (-3,18%), qui ont tous averti d'une dégradation de la conjoncture dans les mois à venir.
Ce discours inquiétant a valu aux rabat-joie United (-10,17%) et American Airlines (-7,43%) d'être fuis par les investisseurs, tout comme l'ensemble du secteur, de Delta Air Lines (-2,71%) à Southwest (-1,47%).
Autre raison de relativiser, la publication de plusieurs mauvais indicateurs macroéconomiques, notamment les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui sont ressorties supérieures aux attentes, au plus haut niveau depuis novembre.
Quant à l'indice d'activité de la région de Philadelphie (Nord-Est), il s'est violemment contracté, à -12,3, alors que les économistes le voyaient en légère progression. La possibilité d'une hausse d'un demi-point de pourcentage lors de la prochaine réunion de la Banque centrale américaine (Fed) s'éloigne chaque jour un peu plus et les opérateurs ont encore augmenté jeudi 21 juillet la probabilité d'un relèvement de 0,75 point.
La décision jeudi de la Banque centrale européenne (BCE) de remonter son taux directeur d'un demi-point, une posture plus agressive qu'anticipé, a fait reculer le dollar face à l'euro. Le mouvement a été apprécié de Wall Street, dont beaucoup d'entreprises réalisent une large part de leur chiffre d'affaires hors des États-Unis, dans d'autres devises que le dollar.
L'ensemble a pesé sur les taux obligataires américains. Le rendement des emprunts d'État américains à dix ans s'est brutalement contracté, à 2,87%, contre 3,02%, son niveau le plus bas depuis deux semaines.
"La question qui taraude le marché, c'est de savoir si on est sorti d'un marché baissier" (bear market), selon Quincy Krosby, pour qui beaucoup se jouera la semaine prochaine avec l'entrée en piste des poids lourds de la tech et la réunion de la Fed.
Le croisiériste Carnival a pris l'eau (-11,18% à 9,85 USD) après avoir lancé une augmentation de capital d'un milliard d’USD, deux mois seulement après un emprunt obligataire d'un milliard. Après l'annonce de son prochain rachat par Amazon, 1Life Healthcare, le groupe derrière le réseau de soin privé One Health, a bondi de 69,45%, à 17,25 USD, proche du prix proposé par le géant de Seattle (18 USD).
AFP/VNA/CVN