>>Wall Street, soumise à une forte volatilité, finit en hausse
>>Wall Street démarre en baisse une semaine dominée par la Fed
La Bourse de New York. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 1,49% pour terminer à 23.323,66 points. L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 2,17%, à 6.636,83 points. L'indice S&P 500, quant à lui, a cédé 1,54% à 2.506,96 points. Ces trois indices ont tous terminé à leur plus bas niveau de l'année.
À l'issue d'une réunion particulièrement scrutée par les investisseurs, la Banque centrale américaine (Fed) a décidé d'augmenter ses taux directeurs d'un quart de point, les fixant désormais dans une fourchette entre 2,25% et 2,50%, et ce malgré l'opposition virulente du président américain Donald Trump.
"Les considérations politiques ne jouent absolument aucun rôle" dans les décisions de la Fed, a martelé Jerome Powell, président de la Fed depuis moins d'un an et qui a essuyé de violentes critiques de l'hôte de la Maison Blanche.
L'institution a en revanche revu à la baisse ses perspectives de hausses de taux pour l'an prochain, de trois à deux, en raison notamment d'une décélération de la croissance économique à l'étranger et de récents troubles sur le marché boursier.
Dans ce contexte délicat, la Fed a en outre abaissé ses prévisions de croissance et d'inflation aux États-Unis pour 2018 et 2019. Elle table désormais sur une croissance de 3% cette année et de 2,3% l'an prochain, contre respectivement 3,1% et 2,5% lors de ses projections de septembre.
Malgré cette prudence, "les investisseurs ne sont pas satisfaits de voir que la Fed compte augmenter ses taux deux fois l'an prochain", et donc poursuivre son resserrement monétaire, compte tenu des risques actuels qui pèsent sur l'économie, a indiqué Sam Stovall, de CFRA. Les investisseurs surveillent la perspective de ralentissement américain comme le lait sur le feu depuis plusieurs semaines. Cette crainte a été à l'origine de lourdes pertes à Wall Street ces derniers jours.
En tout état de cause, M. Powell "était dans une situation perdant-perdant", a estimé Jack Ablin, de Cresset Wealth Advisors. "Ou bien il revoyait à la baisse ses prévisions de croissance et les marchés se seraient inquiétés, ou bien il ne changeait rien et là les investisseurs y auraient vu le signe d'un resserrement monétaire trop brutal", a analysé le spécialiste.
Sur le marché obligataire, le taux sur la dette à dix ans des États-Unis se repliait nettement, à 2,779% vers 21h25 GMT, contre 2,818% mardi à la clôture, et celui à 30 ans à 2,990%, contre 3,068% la veille. Ces taux sont particulièrement sensibles aux perspectives de croissance et d'inflation aux États-Unis.