Wall Street termine en baisse après des indicateurs décevants

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi 31 octobre, des indicateurs décevants et un regain d'inquiétudes sur les négociations sino-américaines reléguant au second plan les résultats meilleurs que prévu de plusieurs grands noms de la cote.

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Des courtiers sur le New York Stock Exchange à Wall Street, fragilisée le 31 octobre par des indicateurs décevants.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,52%, à 27.046,23 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,14%, à 8.292,36 points.
L'indice élargi S&P 500, qui avait terminé la veille à un niveau inédit, a reculé de 0,30% à 3.037,56 USD.
Les investisseurs avaient salué mercredi 30 octobre la décision de la Banque centrale américaine (Fed) d'abaisser ses taux pour la troisième fois depuis le début de l'année afin de soutenir la croissance et des commentaires suggérant que l'institution allait désormais attendre un certain temps avant de prendre toute nouvelle décision.
Mais des statistiques décevantes ont ravivé jeudi 31 octobre les inquiétudes sur la santé de l'économie mondiale, dont le recul en octobre de l'activité manufacturière chinoise à son plus bas niveau depuis huit mois ou le fait que Hong Kong (Chine) soit entré en récession au troisième trimestre pour la première fois depuis dix ans.
La chute en octobre de l'activité économique dans la région de Chicago à son plus bas niveau depuis presque quatre ans a accentué les craintes.
"Le marché s'inquiète maintenant vraiment du ralentissement et du fait que Jerome Powell penche pour une pause en décembre" plutôt que pour une nouvelle baisse des taux de nature à stimuler la croissance, a observé Stephanie Lewicky de TD Ameritrade.
Signe de fébrilité selon elle, les investisseurs se sont massivement tournés vers des valeurs refuge comme l'or ou les bons du Trésor américain. Le rendement sur la dette à dix ans évoluait ainsi vers 20h20 GMT à 1,682% contre 1,772% la veille, indiquant une demande plus élevée.
Les acteurs du marché ont aussi été ébranlés par "des commentaires pessimistes en provenance de Chine sur le front commercial", a estimé Mme Lewicky.
Selon l'agence Bloomberg, des responsables chinois ont en effet émis des doutes sur la possibilité de trouver un accord commercial de long terme avec les 
États-Unis.
Dans la foulée, les valeurs particulièrement sensibles aux soubresauts des relations entre Washington et Pékin ont nettement reculé, 3M perdant 2,01%, Caterpillar 1,81 et B
œing 1,78%.
Ford évite une grève
Comme pour calmer le jeu, le président américain a toutefois indiqué sur Twitter quelques minutes avant l'ouverture de la séance que le lieu où doit être signé l'accord partiel négocié récemment entre Washington et Pékin serait "annoncé bientôt".
Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping devaient initialement signer cet accord en marge d'un sommet des pays riverains du Pacifique mi-novembre au Chili, mais cet évènement a été annulé en raison de la crise sociale qui secoue ce pays.
Toutes ces informations ont éclipsé les solides comptes trimestriels de plusieurs poids lourds de Wall Street comme Apple (+2,26%) ou Facebook (+1,81%).
Apple a notamment publié un chiffre d'affaires meilleur que prévu, à 64 milliards d'USD, la forte progression des ventes de services et d'accessoires permettant de compenser le fléchissement des ventes d'iPhone.
Facebook de son côté continue d'attirer plus d'utilisateurs dans le monde et de croître plus rapidement que les prévisions des investisseurs, malgré les tensions qui se multiplient avec les autorités et de nombreux dirigeants politiques.
Parmi les autres valeurs du jour, Ford s'est apprécié de 0,59%. Le groupe a trouvé un accord préliminaire avec le syndicat UAW pour une revalorisation des salaires de ses employés américains, ce qui devrait lui éviter, en cas de feu vert de l'ensemble des salariés, une grève similaire à celle que vient de traverser General Motors (GM).
Le cigarettier Altria est monté de 0,77% après avoir annoncé qu'il dépréciait d'un tiers -4,5 milliards d'USD- son investissement dans Juul, une start-up qui a conquis les trois quarts du marché de la cigarette électronique aux 
États-Unis en quelques années mais fait face à un durcissement de la réglementation américaine sur le vapotage.
Le constructeur italo-américain Fiat Chrysler a pris 2,27% à New York. Le groupe, qui a confirmé son intention de fusionner avec son homologue français PSA, a annoncé jeudi 31 octobre avoir enregistré une perte nette de 179 millions d'euros au troisième trimestre mais a aussi confirmé ses objectifs pour 2019.

AFP/VNA/CVN

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