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Le centre de livraisons d'Airbus à Colomiers, près de Toulouse, le 27 septembre. |
Le constructeur compte livrer "autour de 860 avions commerciaux" en 2019 alors qu'il tablait auparavant sur "880 à 890" livraisons cette année, a affirmé le groupe dans un communiqué.
Sur les neuf premiers mois de l'année, Airbus a livré 571 appareils, contre 503 sur la même période l'an passé. Mais il rencontre des difficultés notamment dans la montée en cadence de la production de l'A321 ACF qui "demeure ambitieuse", souligne-t-il.
"Nous concentrons nos efforts sur la montée en cadence de l’A320neo et l’amélioration du flux industriel, tout en gérant en particulier la complexité de l’A321 ACF", a déclaré le président exécutif d'Airbus Guillaume Faury, cité dans le communiqué.
"Le volume de livraisons à neuf mois et les nouvelles prévisions de livraisons pour l’ensemble de l’exercice reflètent les actions de fond entreprises pour sécuriser un flux de livraisons plus efficient au cours des prochaines années, alors que nous visons une cadence mensuelle de 63 exemplaires de la famille A320 en 2021", a-t-il ajouté.
Au lendemain de la signature d'un contrat record de 300 appareils de la famille A320 pour la compagnie indienne à bas coût IndiGo, l'avionneur indique avoir enregistré 127 commandes nettes sur les neuf premiers mois de l'année, contre 256 l'an passé.
Le carnet de commandes atteignait 7.133 avions au 30 septembre.
Cette révision à la baisse des livraisons prévues conduit Airbus à revoir à la baisse son flux de trésorerie disponible avant fusions et acquisitions et financements-clients à "environ 3 milliards d'euros", soit un quart de moins qu'auparavant.
La prévision de résultat opérationnel ajusté (Ebit) reste en revanche inchangée avec une hausse prévue de 15% pour 2019.
Au troisième trimestre, le bénéfice opérationnel (Ebit) a accusé une baisse de 14% (+2% en données ajustées), pâtissant notamment d'"ajustements" négatifs d'un montant de 266 millions d'euros.
Ces ajustements sont induits par les conséquences du gel des ventes d'armes par l'Allemagne à l'Arabie saoudite, par le coût du programme A380, dont Airbus a annoncé en février la fin prochaine de la production, et par des écarts de paiement avant livraison en dollar.
Sur les neuf premiers mois de l'année, l'avionneur indique afficher un résultat net en hausse de 50%, à 2,186 milliards d'euros.
AFP/VNA/CVN