>>Wall Street hésite face aux tensions commerciales
>>Commerce: Washington reproche à Pékin d'avoir reculé sur certains engagements
Les traders de Wall Street étaient suspendus aux négociations sino-américaines. Photo: AFP/VNA/CVN |
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L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a reculé de 0,54% à 25.828,36 points, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est déprécié de 0,41%, à 7.910,59 points, et l'indice élargi S&P 500 de 0,30%, à 2.870,72 points.
Des représentants américains et chinois doivent se retrouver à partir de jeudi 9 mai 21h00 GMT dans les bureaux du représentant au commerce Robert Lighthizer pour une nouvelle session de tractations à l'issue des plus incertaines, alors même qu'elle était présentée il y a quelques jours encore comme la dernière avant un sommet entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.
Les deux puissances se menacent désormais mutuellement de nouvelles mesures protectionnistes et, comme en Asie et en Europe, la place new-yorkaise évolue depuis le début de la semaine au gré des gros titres sur le sujet.
Donald Trump, qui ne cesse de souffler le chaud et le froid sur le sujet, a adressé jeudi un signal d'apaisement en révélant avoir reçu une "belle lettre" de son homologue chinois Xi Jinping et en estimant encore "possible" de nouer cette semaine un accord.
Fossé
Pour autant, il était toujours bien prévu à la clôture jeudi 9 mai que des droits de douane supplémentaires sur 200 millions de dollars de biens chinois soient mis en œuvre dès vendredi 10 mai.
"Le marché espère toujours une sorte d'accord mais les investisseurs deviennent plus réalistes", estime Jack Ablin de Cresset Wealth Advisors.
"Il est impossible de franchir en un jour le fossé entre ce que veulent les États-Unis et ce que la Chine est prête à offrir" et les investisseurs "commencent vraiment à réaliser que ce problème complexe ne pourra pas être résolu en une seule réunion ou en une poignée de mains", ajoute-t-il.
Même si le contenu exact des discussions n'est pas connu, l'administration Trump a affirmé que Pékin était revenu sur ses principaux engagements donnés lors des précédentes sessions de négociation. Une interprétation démentie par le porte-parole chinois du ministère du Commerce.
"Les marchés ne misent pas sur un échec total des négociations, sans quoi les indices chuteraient bien plus", relève aussi Paul Donovan d'UBS. Ils "semblent plutôt intégrer l'idée d'une hausse temporaire des taxes à l'importation accompagnée d'une poursuite des négociations". Mais, souligne-t-il aussi, "plus l'incertitude durera, plus l'impact économique sera important, et ce, peu importe si un accord est finalement conclu ou non".
Sur le marché obligataire, le taux sur la dette à 10 ans des États-Unis baissait à 2,454% contre 2,484% mercredi soir 8 mai. Sur le front des valeurs, le géant des micro-processeurs Intel a chuté de 5,32%. Les investisseurs ont été pris de court par les nouvelles prévisions de la société, qui prévoit une croissance de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices inférieure à 10% au cours des trois prochaines années.
Après une âpre bataille pour s'emparer du spécialiste de gaz naturel Anadarko, la major pétrolière américaine Chevron a jeté l'éponge jeudi, laissant la voie libre à sa compatriote Occidental Petroleum soutenue par le milliardaire Warren Buffett.
L'action de Chevron a gagné 3,14% tandis que le titre Anadarko a perdu 3,26% et celui d'Occidental 6,44%. Disney a reculé de 1,04% après avoir fait part de résultats trimestriels meilleurs que prévu juste après le bouclage du rachat de l'essentiel du groupe Fox. La plateforme de vente de produits artisanaux Etsy a chuté de 10,75% après l'annonce d'une croissance de ses ventes un peu moins forte que prévu.
AFP/VNA/CVN