>>Wall Street clôture en hausse, tablant sur des mesures de relance
>>Wall Street en hausse, le marché nerveux
Des traders à la bourse de New York. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Son indice vedette, le Dow Jones, a perdu 0,66%, à 25.962,44 points, après trois séances de hausse. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,68%, à 7.948,56 points. L'indice élargi S&P 500 a fini à 2.900,51 points, en baisse de 0,79%.
La Bourse de New York avait clôturé en hausse lundi grâce à une accalmie sur le front commercial sino-américain, à la remontée des taux sur le marché obligataire et aux espoirs de mesures de soutien économique en Allemagne et en Chine.
Le Dow Jones avait pris 0,96% et le Nasdaq 1,35%.
"Après une progression comme celle d'hier, il est typique que le marché marque une pause", a indiqué Quincy Krosby, de Financial.
"Il n'y a rien de dramatique à la baisse d'aujourd'hui, qui est relativement mesurée", a ajouté Mme Krosby.
Les acteurs du marché portent désormais leur attention sur le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, mercredi 21 août, et celui de la dernière réunion de la Banque Centrale Européenne (BCE), jeudi 22 août.
Surtout, ils attendent un discours du président de la Fed, Jerome Powell, prévu vendredi 23 août à Jackson Hole (Wyoming), afin d'avoir de nouveaux indices sur la politique monétaire américaine.
La Fed pourrait décider de baisser ses taux directeurs avant la fin de l'année, après les avoir déjà diminué d'un quart de point de pourcentage fin juillet, pour la première fois depuis 2008.
Les banques à la peine
La semaine dernière, les rendements des obligations à 10 ans du Trésor américain sont brièvement tombés sous ceux des bons à deux ans. Cet "inversement de la courbe" des taux est un phénomène statistique qui, dans le passé, a été le signe précurseur d'une récession.
Mais le président américain, Donald Trump, a récusé toute idée de repli économique mardi devant des journalistes à la Maison Blanche: "nous sommes très loin d'une récession", a-t-il assuré.
De hauts responsables de la Maison Blanche réfléchissent toutefois à plusieurs mesures destinées à stimuler l'économie, notamment en réduisant temporairement des charges sociales pour augmenter la paie des travailleurs.
Par ailleurs, la situation politique en Italie était suivie de près par les acteurs du marché alors que le Premier ministre, Giuseppe Conte, a démissionné.
"Quand des événements importants se passent en dehors des États-Unis, l'argent afflue vers le marché obligataire, ce qui tire les rendements vers le bas", a commenté Mme Krosby.
Le taux d'intérêt sur les bons du Trésor américains à dix ans s'affichait en effet en net repli, à 1,55% vers 20h40 GMT.
Plusieurs grandes entreprises américaines de semi-conducteurs, qui avaient profité de la séance de lundi 19 août, ont cédé du terrain: Advanced Micro Devices a perdu 2,4%, Micron 1,7%, et Intel 1,3%.
Dans le secteur bancaire, Citigroup (-1,4%), Bank of America (-2%) et J.P. Morgan Chase (-1,3%) ont également été à la peine, affectées par le recul des rendements obligataires.
Le titre de Home Depot a gagné 4,4%. L'enseigne américaine de bricolage et d'aménagement de la maison a revu en baisse ses prévisions de ventes pour 2019, notamment à cause de l'impact des tarifs douaniers sur le consommateur, mais elle pense pouvoir préserver ses profits, selon des résultats trimestriels publiés mardi 20 août .
L'action de l'enseigne de grande distribution Kohl's a, elle, perdu 6,9% malgré des résultats supérieurs aux attentes.