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La Bourse de New York termine en baisse, inquiète de la croissance. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 2,02% pour terminer à 24.100,51 points, son plus bas niveau depuis mai.
L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 2,26% à 6.910,66 points.
L'indice élargi S&P 500 s'est replié de 1,91% à 2.599,95 points.
Les trois indices s'affichent désormais en baisse de plus de 10% par rapport à leur récent record. Et par rapport au début de l'année, si le Nasdaq parvient à engranger encore quelques gains (+0,11%), le Dow Jones enregistre un repli de 2,5% et le S&P 500 de 2,75%.
Comme plus tôt en Asie et en Europe, le marché américain a été freiné vendredi 14 décembre "par l'impression que la croissance mondiale est vraiment en train de ralentir et la possibilité d'une récession dans l'année à venir", a estimé Nathan Thooft de Manulife Asset Management.
Les investisseurs ont en particulier été marqués par le ralentissement des ventes au détail et de la production industrielle en novembre en Chine, puis par le ralentissement de la croissance du secteur privé dans la zone euro en décembre.
Les craintes d'une récession imminente sont sans doute exagérées, notamment en raison de la bonne tenue de l'économie américaine, a estimé M. Thooft.
Mais ces chiffres ont en tout cas relégué au second plan des statistiques plutôt encourageantes aux États-Unis, comme la légère progression des ventes au détail, et les signes de détente dans les discussions entre Pékin et Washington.
La Chine a notamment annoncé vendredi 14 décembre qu'elle suspendra le 1er janvier, pour trois mois, les surtaxes douanières imposées aux voitures et pièces automobiles importées des États-Unis.
Les marchés dans le monde entier baissent depuis des mois car ils anticipent ce ralentissement de la croissance. |
Photo: Reuters/VNA/CVN |
Johnson & Johnson dégringole
Mais "éviter le risque d'ici la fin de l'année semble être le mot d'ordre sur les marchés", a relevé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.
Les chiffres chinois par exemple, "n'étaient pas très bons mais pas non plus dramatiques", a-t-il souligné. "Et les marchés dans le monde entier baissent depuis des mois car ils anticipent ce ralentissement de la croissance", a-t-il rappelé.
"Rien ne change vraiment, si ce n'est le sentiment du marché", a estimé M. Volokhine. Et à l'approche de la fin de l'année, nombre de fonds spéculatifs ou de fonds communs préfèrent se délester de leurs positions perdantes, a-t-il remarqué.
Signe de la prudence qui s'est emparée de la place financière et empêche pour l'instant tout rebond significatif sur le marché des actions, les investisseurs se tournaient vendredi vers le marché obligataire. En raison d'une forte demande, le taux sur la dette à 10 ans des États-Unis reculait vers 21h30 GMT à 2,892% contre 2,913% jeudi 13 décembre à la clôture et celui à 30 ans à 3,144% contre 3,169% la veille.
Les indices ont aussi pâti vendredi de l'effondrement de l'action du groupe spécialisé dans les produits d'hygiène Johnson & Johnson, qui a plongé de 10,04% après des informations de presse l'accusant d'avoir délibérément caché pendant plusieurs décennies que son talc contenait parfois de l'amiante.
Autre membre du Dow Jones ayant lourdement pesé sur l'indice, Apple a perdu 3,20%.
La chaîne de supermarchés en gros Costco a dégringolé de 8,59% après la publication de ses résultats trimestriels.
Le laboratoire Merck, qui a annoncé le rachat de la société française spécialisée dans l'identification animale Antelliq pour environ 3,25 milliards d'euros, dette comprise, a perdu 2,52%.
Starbucks a lâché 2,35%. Le groupe a annoncé vouloir étendre ses tests de livraison de ses produits via le service Uber Eats à environ un quart de l'ensemble de ses cafés aux États-Unis d'ici début 2019.
AFP/VNA/CVN