Le pétrole lesté par le rebond du dollar

Les cours pétroliers ont chuté mardi 27 février alors que le dollar reprenait de la vigueur dans un marché prudent à la veille de la publication hebdomadaire sur les stocks américains.

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Le pétrole new-yorkais a clôturé en baisse, le 27 février.
Le pétrole new-yorkais a clôturé en baisse, le 27 février.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé à 66,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 87 cents par rapport à la clôture de lundi 25 février.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a cédé 90 cents pour clôturer à 63,01 dollars. Le cours de l'or noir a perdu du terrain au fur et à mesure que le dollar en gagnait et remontait face à un panier composé des principales devises mondiales à son plus haut depuis le 9 février.

"On retrouve une nouvelle fois cette corrélation historique entre la monnaie américaine et les matières premières, en particulier le pétrole brut", a commenté Robert Yawger de Mizuho Securities. Un billet vert plus cher tend en effet à rendre moins attractifs les achats de barils, vendus dans cette monnaie, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Toutefois, a ajouté le spécialiste, "ce repli n'est pas vraiment une surprise dans la mesure où les cours avaient pas mal augmenté au cours des séances précédentes".

Les investisseurs vont maintenant se tourner vers les rapports hebdomadaires sur le niveau des réserves américaines. L'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publiera ses chiffres officiels pour la semaine achevée le 23 février mercredi 28 février. La fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) fera état de ses propres données en fin de journée mardi 27 février.

Ces statistiques sont particulièrement attendues alors que la hausse de la production américaine pèse sur l'équilibre du marché. La semaine dernière, les analystes avaient été surpris par l'annonce d'un recul des stocks de brut dans le pays.

"Les réserves en baisse à Cushing (où sont entreposés les barils servant de référence au WTI) continuent d'influencer les marchés tandis qu'une nouvelle perturbation de l'offre libyenne a fourni un élan supplémentaire", a commenté Stephen Innes, analyste chez Oanda.

Les analystes observent également les producteurs de l'Opep et leurs dix partenaires, dont la Russie, qui se sont associés pour limiter leurs extractions jusqu'à fin 2018. Le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Souhail al-Mazrouei, qui assure la présidence tournante de l'Opep, a affirmé mardi 27 février s'attendre à un marché pétrolier mondial équilibré cette année.

APS/VNA/CVN

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