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>> Wall Street finit en baisse, craint un nouveau message ferme de la Fed
Des opérateurs du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice Dow Jones a gagné 1,26%, le Nasdaq, à dominante technologique, 1,28% et le S&P 500 1,36%.
Mais sur la semaine, refroidis par le ton ferme de la Fed, les indices se sont repliés de 1,4% pour le Dow Jones, de 3,5% pour le S&P et de 5,6% pour le Nasdaq.
Vendredi, le gouvernement a annoncé que le taux de chômage avait légèrement progressé en octobre aux Etats-Unis. Il s'est inscrit au-dessus des prévisions à 3,7% tandis que 261.000 emplois ont été créés, un rythme légèrement ralenti mais toujours soutenu.
Surtout, la progression de la rémunération horaire moyenne a freiné sur un an à 4,7% au lieu de 5% en septembre, ce qui a été de nature à rassurer les marchés quant au risque que les salaires nourrissent une spirale inflationniste.
"En terme de ce qu'apprécie le marché, le taux de chômage a augmenté et la hausse des salaires a décéléré", a résumé Patrick O'Hare de Briefing.com.
"Bien sûr objectivement ce n'est pas une bonne chose, mais ces éléments clés vont dans le sens de ce que veut la Fed" pour faire baisser l'inflation, a expliqué l'analyste.
Après une envolée enthousiaste en matinée, les indices ont heurté un mur et sont même redescendus dans le rouge avant de revenir en territoire positif.
Car finalement le marché de l'emploi ne semble pas montrer trop de signes de faiblesse. Les embauches restent plus fortes que prévu.
Longue route ou atterrissage en douceur ?
Certains pensent, comme Patrick O'Hare, que cela pourrait conforter "un scénario d'atterrissage en douceur" qu'ambitionne encore la Fed : faire ralentir l'inflation sans trop abîmer l'économie et le marché du travail.
D'autres, comme Adam Sarhan de 50 Park Investment, estiment que le marché "doit faire face à la réalité et que la Fed a encore un long chemin (de hausses des taux) avant de maîtriser l'inflation".
"Le rapport sur l'emploi a montré que l'économie restait très, très solide. On est encore près du plein emploi et l'inflation ne peut pas descendre si tous ceux qui veulent un emploi en trouvent", a estimé le gérant, interrogé par l'AFP.
Les mouvements de ciseaux des indices en cours de séance s'expliquent selon lui par le fait que le Dow Jones comme le S&P 500 ont dépassé leurs moyennes mobiles respectivement de 200 jours et de 50 jours avant de redescendre. "Les marchés réagissent toujours à la combinaison de facteurs fondamentaux et techniques", a-t-il noté.
L'allant des investisseurs a été porté également "par les rumeurs évoquant une levée de la politique de tolérance zéro vis-à-vis du COVID-19 de la part de la Chine", soulignait par ailleurs Patrick O'Hare.
Les rendements obligataires américains ont oscillé en séance, ceux à dix ans terminant à 4,15% contre 4,12% la veille.
La présidente de l'antenne régionale de la Fed de Boston Susan Collins a refroidi les plus optimistes en indiquant dans un discours qu'une nouvelle hausse de 75 points de base en décembre était encore sur la table.
A la cote, Starbucks a grimpé de 8,48% après avoir annoncé un chiffre d'affaires en nette hausse sur un an.
Le livreur de repas DoorDash s'est aussi envolé de 8,32% à la suite de l'annonce de résultats trimestriels en hausse, au niveau des ventes comme du volume de commandes.
Alors que Twitter a disparu de la cote après son rachat par Elon Musk, le patron de Tesla, le titre du constructeur de véhicules électriques a lâché 3,64% à 207,47 dollars. Sous son nouveau propriétaire, Twitter a annoncé qu'il allait licencier la moitié de son personnel dans le monde alors que ses effectifs se montrent à 7.500 employés.
La compagnie de vente de voitures en ligne Carvana a bu la tasse (-38,95% à 8,76 dollars) après une chute inattendue de ses ventes.
AFP/VNA/CVN