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Des réservoirs de pétrole à Woodbine, Maryland, aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Durant la semaine achevée le 28 octobre, ces stocks commerciaux ont reculé de 3,1 millions de barils alors que les analystes misaient sur un petit repli de 200.000 barils. Ils avaient fortement gonflé la semaine d'avant, surprenant aussi les analystes.
Ce recul des réserves américaines de brut, qui se sont établies à 436,8 millions de barils s'explique principalement par l'augmentation de l'activité des raffineries. Elles ont accéléré leur traitement de brut alors que la saison de maintenance de ces installations se termine avant l'hiver, selon des experts.
Les raffineries ont tourné à 90,6% de leurs capacités contre 88,9% une semaine plus tôt. La demande de produits pétroliers est aussi restée soutenue à 20,4 millions de barils par jour contre 19,9 millions il y a un an. Autre facteur, expliquant le tirage plus important sur les stocks, la production de brut a légèrement ralenti à 11,9 millions de barils par jour (-100.000 barils par rapport à la semaine d'avant).
Les exportations ont nettement diminué (de 1,2 mbj) mais elles restent importantes à 3,9 millions de barils par jour. La semaine d'avant, elles avaient bondi à un plus haut historique à 5,1 mbj. Les importations de brut sont restées stables, à 6,2 millions de barils par jour.
Les cours du brut, qui étaient en modeste repli avant l'annonce de ces chiffres, ont réagi fortement à la hausse. Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023, prenait 1,74% à 96,30 USD. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre, bondissait de 2,07% à 90,20 USD. Les stocks d'essence ont baissé de 1,3 million de barils, une réduction proche des estimations des analystes (-1 million).
Ce repli intervient néanmoins dans le cadre d'une légère baisse de la demande (-271.000 bj), "assez traditionnelle pour cette saison de l'année", soulignent les spécialistes du marché. Les stocks de produits distillés se sont un peu reconstitués (+400.000 barils) alors que le consensus d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une réduction d'autant.
L'administration du président Joe Biden a continué de puiser dans les réserves stratégiques de brut, mais moins que la semaine précédente. Quelque 1,9 million de barils ont ainsi été relâchés sur le marché contre 3,4 millions la semaine d'avant.
APS/VNA/CVN