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Dans une usine à Golbey, à l'Est de la France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice PMI s'est replié de 47,7 points en septembre à 47,2 en octobre, affichant ainsi son plus faible niveau depuis presque deux ans et demi, précise S&P Global dans son communiqué. La barre des 50 points marque la limite entre une expansion et une contraction de l'activité. En septembre, l'indice avait déjà enregistré son plus fort recul depuis mai 2020, notamment en raison d'une chute de la demande.
En octobre, les entreprises interrogées imputent à nouveau la baisse de leurs ventes à la faiblesse de la demande, à la forte inflation et à des excédents record de stocks, qui entraînent report ou annulation des commandes. Le volume des nouvelles commandes a observé au début de l'automne un de ses plus forts replis depuis le début de la collecte des données en 1998 par S&P Global.
"La contraction du secteur manufacturier français s'est confirmée en octobre. La production et le volume des nouvelles commandes ont enregistré des baisses d'un rythme inégalé en dehors des périodes d'intenses turbulences économiques", souligne un économiste, citant la pandémie de COVID-19, la crise de la dette en zone euro et la crise financière de 2008.
Les quelque 400 entreprises interrogées ont à nouveau signalé une forte hausse des prix de leurs achats, notamment en raison de la flambée des cours de l'énergie.
Les entreprises réduisent leurs achats puisqu'elles anticipent de nouvelles baisses de la demande et veulent préserver leur trésorerie. Cette réduction contribue à alléger les tensions sur les chaînes d'approvisionnement, souligne S&P Global.
Les fabricants continuent aussi de faire part de prix de vente en hausse, à un rythme supérieur à la moyenne de long terme, mais qui ralentit toutefois par rapport à septembre, pour afficher son plus faible niveau depuis quatorze mois. Enfin, les entreprises interrogées se disent pessimistes quant à une hausse de leur activité au cours des douze prochains mois, notamment en raison de l'inflation et de l'incertitude géopolitique.
AFP/VNA/CVN