Vote des Koweïtiens dans un climat politico-économique mouvementé

Les Koweïtiens votent samedi 26 novembre pour élire leur septième Parlement en seulement une décennie dans ce riche émirat agité depuis des mois par la réduction des subventions à la population, consécutive à la chute des revenus pétroliers.

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Les élections législatives anticipées font suite à la dissolution le 16 octobre du Parlement, provoquée par une dispute entre des députés et le gouvernement sur des mesures d'austérité et, en particulier, l'augmentation des prix des produits pétroliers. Le scrutin est marqué par le retour des groupes de l'opposition, qui observaient un boycott depuis quatre ans pour protester contre un amendement de la loi électorale.

Des Koweitiens rassemblés pour un meeting politique de l'ancien Premier minsitre et candidat Mohammed al-Mutair, le 20 novembre 2016 à Koweit city.

Le Koweït se targue d'avoir été la première des monarchies du Golfe à se doter d'un système parlementaire en 1962. Le Parlement dispose de certains pouvoirs, notamment de contrôle de l'action du gouvernement et des ministres. Mais le pouvoir réel reste entre les mains de la famille des Al-Sabah, qui règne depuis 250 ans.

Environ 30 personnalités de l'opposition parmi les 300 candidats sont en compétition pour les 50 sièges du Parlement et le nombre de sièges qu'elles obtiendront constituera l'un des enjeux du scrutin, selon des analystes. La moitié des candidats de l'opposition sont issus de mouvements islamistes, le reste étant des nationalistes et des libéraux.

Lors de rassemblements électoraux, des opposants ont appelé à de vastes réformes démocratiques, à la lutte contre la corruption et à la justice sociale. Ils ont notamment critiqué les mesures d'austérité et la réduction des subventions, décidées par les autorités pour faire face à la chute des revenus pétroliers.

C'est justement la remise en cause de l'État-providence qui a fédéré candidats de l'opposition et progouvernementaux durant la campagne.

Des experts doutent que ces élections apportent la stabilité politique au Koweït qui a connu des périodes agitées, en particulier entre 2006 et 2013. Quelle que soit l'issue du scrutin, le prochain gouvernement sera dirigé par une personnalité influente de la famille régnante des Al-Sabah. Des membres de cette famille ont toujours détenu les postes-clés des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Défense.

Le scrutin se déroule dans 100 bureaux de vote établis dans des écoles, avec des installations distinctes pour les hommes et pour les femmes. Quelque 11.500 policiers sont mobilisés.

Le Koweït compte une population de 4,4 millions de personnes, dont 70% sont étrangères. Parmi les 1,23 million de Koweïtiens, seuls 483.000 sont habilités à voter. L'âge pour voter a été fixé à 21 ans et les femmes représentent 52,3% de l'électorat. Quatorze candidates sont en lice.

AFP/VNA/CVN

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