Un dispositif de recherches a été mis en place par les gendarmes pour retrouver l'assaillant en fuite. |
L'hypothèse terroriste n'est à ce stade pas privilégiée, a avancé une source proche de l'enquête, alors que la France est frappée depuis près de deux ans par une vague d'attentats jihadistes sans précédent. Ces attaques ont fait 238 morts, dont un prêtre tué en pleine messe fin juillet à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (nord-ouest).
"Pour l'instant, il y a une seule victime", a déclaré le procureur de la République de Montpellier Christophe Barret. "À ce stade, il n'y a pas d'information particulière sur le motif de ce crime", a-t-il ajouté.
Selon les premiers éléments, peu avant 21h00 GMT jeudi 24 novembre, "un individu seul, encagoulé et armé d'un couteau et d'un fusil à canon scié, a fait irruption dans la maison de retraite", ont affirmé des sources proches de l'enquête, précisant que ses motivations étaient pour l'heure "inconnues". Le profil de l'homme n'était pas connu dans l'immédiat.
Après l'avoir ligotée, il a tué à l'arme blanche une employée de l'établissement nommé "Les Chênes verts", selon une source proche de l'enquête.
L'unité spéciale de la gendarmerie déployée sur place a fouillé le bâtiment jusqu'à 23h30 GMT. Un dispositif de recherches a été mis en place par les gendarmes pour retrouver l'assaillant en fuite.
Auparavant, cinquante-neuf résidents de l'établissement avaient été mis en sécurité.
Selon une source proche de l'enquête, la gardienne, ligotée et bâillonnée, a réussi à se libérer et a donné l'alerte. "Notre prière s'élève cette nuit pour celle qui a perdu la vie dans cette attaque d'une maison de retraite de religieux", a réagi sur Twitter le secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France, Mgr Olivier Ribadeau Dumas. "Notre prière rejoint aussi celle de ces missionnaires attaqués (...). Que Dieu donne à tous sa paix", a-t-il ajouté.
Une soixantaine d'anciens missionnaires
Une quinzaine de véhicules de police et de gendarmerie et une dizaine de véhicules de pompiers sont déployés autour de l'établissement. |
Photo : AP/VNA/CVN |
Cette maison de retraite située près de Montpellier est un établissement pour religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines. Une soixantaine d'anciens missionnaires d'Afrique ainsi que six ou sept laïcs et six ou sept religieuses y sont accueillis, selon le maire de Montferrier-sur-Lez Michel Fraysse.
Vers minuit, une quinzaine de véhicules de police et de gendarmerie et une dizaine de véhicules de pompiers étaient postés à quelques centaines de mètres de l'établissement, a constaté un correspondant de l'AFP, et contrôlaient tous les véhicules qui approchaient.
Un vaste périmètre de sécurité était déployé autour de l'établissement, s'étendant à plusieurs centaines de mètres, notamment jusqu'à une petite zone artisanale en bordure de la route menant à Montpellier.
Des policiers du Raid, l'unité d'élite de la police nationale, étaient également sur place. La Société des missions africaines est une communauté de missionnaires catholiques européens, africains et asiatiques, qui compte un millier de membres, prêtres et laïcs, selon son site internet.
AFP/VNA/CVN