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Le Britannique Chris Froome pose sur le podium revêtu du maillot jaune de leader du Tour de France à l'issue de la 5e étape, le 5 juillet au Plancher-les-Mines. |
"La seule petite erreur de la journée, c'est d'avoir laissé un peu trop d'espace à Fabio Aru", a concédé le Britannique après avoir terminé l'étape en troisième position, à 20 secondes du grimpeur sarde.
Dès la première arrivée au sommet, le vainqueur sortant du Tour a toutefois renoué avec ses habitudes en récupérant le maillot jaune, une tenue qu'il a pris l'habitude de porter depuis la première de ses trois victoires dans le Tour en 2013. En haut du "mur" final très raide (20%), Aru, qui a attaqué précisément à 2232 mètres de la ligne, a précédé l'Irlandais Dan Martin de 16 secondes.
Froome a franchi la ligne dans le même temps que l'Australien Richie Porte, dont l'équipe BMC a assuré le contrôle de la course jusqu'à l'approche de l'ascension finale. Avec 4 secondes d'avance sur son dauphin de l'an passé, le Français Romain Bardet, crédité d'une mention bien pour cette entrée en matière.
"Quand j'ai accéléré dans les 2 derniers kilomètres, Porte, Bardet et Martin ont été les seuls capables de me suivre. Cela donne une indication pour les batailles à venir", a constaté Froome.
Si les écarts sont restés limités dans l'ascension finale pentue (8,5%) mais limitée à moins de 6 kilomètres, ils ont délivré en effet la photographie des forces en présence... en début du Tour.
La journée difficile de Quintana
Le perdant du jour ? Il a pour nom Nairo Quintana, le Colombien qui a pris la 9e place à 34 secondes d'Aru. Soit un débours plus important que celui de l'Espagnol Alberto Contador (26 sec), distancé quelques instants avant le "Condor" mais auteur d'une meilleure fin de course.
"Je ne me sentais pas très bien mais l'important était de sauver la suite du Tour", a réagi Contador.
"L'essentiel est préservé", a estimé le double vainqueur de l'épreuve (2007, 2009) dont la performance du jour conforte ceux qui le voient en homme-clé, susceptible de faire gagner ou perdre le Tour, à défaut de triompher lui-même.
Quintana, lui, a reconnu avoir vécu "une journée difficile, avec une allure rapide dès le départ et la chaleur". "Je n'étais pas dans un bon jour", a-t-il concédé.
Geraint Thomas, qui portait le maillot jaune au départ de Vittel, a été distancé à 1700 mètres de la ligne. Le Gallois, qui s'est bien défendu, a reculé du coup à la deuxième place du classement général, à 12 secondes de son coéquipier.
Dans cette étape surchauffée -- plus de 30 degrés -- l'échappée, lancée dès le départ, s'est présentée au pied de la montée finale avec un avantage réduit à moins d'une minute pour les deux derniers rescapés, les Belges Philippe Gilbert et Jan Bakelants.
AFP/VNA/CVN