>>Dieselgate : nouveau pas de Volkswagen pour tourner la page
Le patron de Volkswagen, Herbert Diess, s'exprime à la veille de l'ouverture du salon international de l'automobile à Détroit (Michigan), le 8 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Interrogé dimanche 8 janvier par la presse sur le fait de savoir si Volkswagen allait maintenir son site industriel de Puebla au Mexique où il produit la Jetta ou encore la Golf MK7, Herbert Diess a été catégorique : "certainement".
"M. Trump, je présume, ne voudrait pas qu'on exporte seulement vers le Mexique. Le Mexique est un important marché pour nous", a-t-il ajouté, indiquant que le groupe n'avait pas eu de contact avec le président élu américain.
Le groupe de Wolfsburg, qui essaie de tourner la page du scandale des moteurs diesel truqués pour contourner les normes environnementales, montre toutefois patte blanche puisque Volkswagen s'est engagé à construire ses véhicules électriques promis au marché américain aux États-Unis.
"Ils seront produits aux États-Unis (...) mais nous n'avons pas encore pris de décision (sur le lieu)", a déclaré M. Diess, qui s'exprimait face à des journalistes à Detroit à la veille de l'ouverture aux professionnels du salon international de l'automobile dans la grande ville du Michigan (Nord).
Il a souligné que l'usine de Chattoonaga (Tennessee, Sud) où Volkswagen emploie jusqu'à 3.200 personnes et produit la Passat pourrait être agrandie.
La décision sera annoncée début 2018, a indiqué le dirigeant, qui a assuré que Volkswagen ne craignait pas d'être la prochaine cible de tweets rageurs de Donald Trump.
M. Trump, qui succèdera à Barack Obama le 20 janvier, a pris pour cible plusieurs constructeurs automobiles dont General Motors, Ford et Toyota ayant implanté des usines au Mexique pour exporter aux États-Unis, en profitant de l'accord de libre-échange nord-américain (Alena) que le futur dirigeant républicain a sévèrement critiqué.
Volkswagen a vendu 322.948 véhicules aux États-Unis en 2016, en baisse de 7,6% sur un an.