>>Séminaire sur le photojournalisme dans le monde contemporain
>>Photojournalisme : Visa d'or "News" pour Aris Messinis
La photographe française Véronique de Viguerie, couronnée pour sa couverture de la guerre au Yémen du prix le plus prestigieux du Festival international de photojournalisme, Visa pour l'image, le 6 septembre à Perpignan. |
La photographe française Véronique de Viguerie, couronnée pour sa couverture de la guerre au Yémen du prix le plus prestigieux du Festival international de photojournalisme, Visa pour l'image, le 6 septembre à Perpignan. Photo: AFP/VNA/CVN |
Il s'agit de la première femme à décrocher le Visa d'or Paris Match News depuis 20 ans, et seulement la cinquième depuis la première édition en 1989 de cette manifestation, présentée comme la plus importante consacrée au photojournalisme dans le monde.
"J'ai une pensée particulière pour les 30 millions de Yéménites qui vivent l'enfer chaque jour", a déclaré la lauréate, après avoir reçu la prestigieuse récompense à Perpignan (Sud). Interrogée sur cette première distinction d'une femme en deux décennies, elle a répondu: "il était temps, et je suis encore plus fière".
Les autres nominés étaient Khalil Hamra (Associated Press), né de parents palestiniens, avec Pourquoi Gaza?, l'Italien Emanuele Satolli (Time), déjà finaliste dans cette catégorie en 2017, avec Gaza Border Killings, et Daniele Volpe, né en Italie, avec Guatemala, le volcan de feu.
Véronique de Viguerie rejoint donc le club très fermé des autres femmes lauréates du Visa d'Or News: Nadia Benchallal (France, 1994), Carol Guzy (USA, 1995), Yunghi Kim (Corée du Sud, 1997) et Alexandra Boulat (France, 1998).
Elle a également remporté le Visa d'or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Âgée de 40 ans, la lauréate qui se présente sur son compte Twitter comme "photoreporter de guerre, mère de deux enfants, blonde et pas stupide", a travaillé en Afghanistan pendant trois ans. Elle y avait réalisé son premier grand "coup" avec un reportage, qui avait fait polémique à l'époque, sur le commando taliban ayant tué le 18 août 2008 dix soldats français.
Elle succède au Belge Laurent Van der Stockt, couronné pour sa couverture de la bataille de Mossoul (Irak) et à deux photographes de l'AFP, le Grec Aris Messinis et le Turc Bulent Kiliç, pour leurs travaux sur la crise des migrants.
Les clichés très forts de son exposition "Yémen: la guerre qu’on nous cache" montrent un pays dévasté par des combats ayant déjà fait plus de 10.000 morts et en proie à la plus grave crise humanitaire actuelle: bâtiments en ruine, nourrissons squelettiques, enfants dans la rue avec une kalachnikov, etc.
AFP/VNA/CVN