>>Les accords de libre-échange, une bouffée de croissance
>>Forum sur l'accord de libre-échange Vietnam-Union européenne
Le ministre de l’Industrie et du Commerce Vu Huy Hoàng. |
Photo : Huong Giang/CVN |
Selon Vu Huy Hoàng, 3 années sont passées depuis l’engagement officiel en juin 2012, par le Commissaire européen du Commerce et le ministre vietnamien de l’Industrie et du Commerce, des négociations de cet accord. Depuis lors, les 2 parties ont mené 13 tours de négociations, sans compter les rencontres bilatérales.
Actuellement, Vietamiens et Européens approchent de la fin de ces négociations, conformément à la déclaration commune du Premier ministre Nguyên Tân Dung et du président d’alors de la CE, Manuel Barroso, à l’occasion du premier en UE en octobre 2014 afin de définir les orientations de l’achèvement de ces négociations. Vu Huy Hoàng a souligné que cette déclaration est devenue réalité. Lors de sa rencontre avec Mme Cecilia Malmström le 23 juin, les 2 parties ont affirmé la possibilité de les terminer.
Concernant le rôle du ministère de l’Industrie et du Commerce (MIC) dans le processus des négociations, le ministre a affirmé qu’en tant que chef de la délégation gouvernementale de négociations, le MIC a, ces derniers temps, conjugué ses efforts avec ceux des services et localités du Vietnam afin de mener efficacement les négociations de plusieurs accords de libre échange, dont l’EVFTA. Ces efforts sont couronnés de succès, et avec la motivation du MIC, le Vietnam devrait atteindre son objectif de négociation avec l’UE.
Un accord complet au profit des entreprises des 2 parties
Concernant les intérêts fondamentaux que présente l’EVFTA pour la communauté des affaires, les consommateurs et les gouvernements des deux parties, le ministre Vu Huy Hoàng a déclaré qu’il s’agissait d’un accord de nouvelle génération complet et de grande qualité, couvrant de nombreux domaines de la vie économique, allant de l’ouverture des marchés jusqu’à la coopération économique en passant, entre autres, par la propriété intellectuelle, les origines des produits et les marchés publics... En conséquence, en prévision de l’entrée en vigueur de cet accord, il importe d’intensifier la communication auprès de la communauté des affaires du Vietnam afin qu’elle en appréhende les avantages.
Actuellement, Vietamiens et Européens approchent de la fin de ces négociations |
Il faudra aussi tenir compte des difficultés d’application de l’accord afin de préparer les mesures idoines. Selon le ministre Vu Huy Hoàng, les potentiels de la coopération Vietnam-UE sont énormes. L’UE est le 2e partenaire en commerce, car elle apprécie le marché vietnamien de 90 millions de consommateurs, mais aussi le fait que le pays est une porte de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est qui en comprend 600 millions, et dont le PIB atteint 2.500 milliards de dollars. Une fois en vigueur, le Vietnam pourrait voir le commerce bilatéral croître de 4 à 6% par rapport à la moyenne de ces dernières années. En effet, le Vietnam a besoin de machines et d’équipements européens pour ses projets d’investissement, mais aussi de matières premières pour son secteur manufacturier tourné vers l’export. À cela, il faut ajouter les projets de hautes technologies et de grande valeur ajoutée que les entreprises européennes mènent au Vietnam, lesquels devraient augmenter également. Quant à l’UE, elle a également besoin des produits vietnamiens, en particulier de l’agroalimentaire, et apprécie bien l’investissement vietnamien dans l’industrie légère, les services, dont le conseil.
"Je suis persuadé qu’avec l’EVFTA, les relations économiques, de commerce et d’investissement entre le Vietnam et l’EU accéderont à un niveau supérieur".