Luong Nghia Dung, alias «le photographe de guerre de la cordillère de Truong Son», a exercé son métier six années durant - entre 1966 et 1972 - sur les fronts les plus violents du Centre, participant au plus près aux grandes campagnes telles que Khe Sanh (1967-1968), la Plaine des Jarres – Muong Xui (Laos) (1970-1971), la Route N°9 Sud du Laos (1971-1972) et enfin, la campagne de libération de la province de Quang Tri (1972). Il est tombé en 1972, à l’âge de 37 ans.
Les clichés réunis dans Vietnam sous le feu des bombes, publié mi-juin par l’AVI sont extraits des milliers de photos d’archives de l’agence et de la famille du grand reporter.
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| Couverture du livre Vietnam sous le feu des bombes |
Un cache-cache avec la mort
Né en 1935 à Hanoi, Luong Nghia Dung s’engage dans l’armée dès 1954. Après la libération de Hanoi cette même année, il suit des études universitaires et devient professeur de physique. En 1966, il participe à un cours de formation réservé aux photographes de guerre de l’AVI. Suite à cela, notre grand reporter part sur le front du Centre couvrir l’événement. Équipé d’appareils photo Exakta, Pratica et Roleiflex, Luong Nghia Dung immortalise les moments forts de la guerre anti-américaine. Pour saisir les plus terribles scènes des combats, le reporter a frôlé la mort à une vingtaine de reprises, qui finira donc par le faucher. Outre la guerre en elle-même, notre homme s’est intéressé à la vie quotidienne des soldats, avec des scènes étonnantes montrant leur joie de vivre en dépit du chaos et de la destruction régnant autour d’eux, ou encore aux portraits des héros de l’armée... Le grand reporter Luong Nghia Dung a été décoré à titre posthume en 2007 du prix d’État des lettres et des arts.
Vietnam sous le feu des bombes réunit également des souvenirs de ses collègues, et notamment de son fils Luong Xuân Truong, lui aussi reporter photographe de l’AVI.
Hoàng Hoa/CVN