Selon une enquête du journal japonais Nikkei, un millier d'entreprises japonaises avaient investi au Vietnam en 2010, contre seulement 200 en 2006. Toujours selon Nikkei, le Vietnam est le pays le plus attractif pour les investisseurs de ce pays en ce qui concerne l'ouverture d'établissements de production, avec près de 70% des personnes interrogées, devant la Thaïlande, l'Indonésie et l'Inde.
En juillet et août, plusieurs délégations de promotion du commerce du Japon se sont rendues dans diverses localités du Vietnam afin de rechercher des opportunités d'investissement, prélude d'une nouvelle vague d'investissement direct étranger japonais au Vietnam. Marubeni, un des grands groupes japonais figurant parmi les 500 plus grandes entreprises du monde, développe sa coopération avec les entreprises vietnamiennes. En mai dernier, Marubeni a signé un accord de coopération stratégique avec le Groupe du textile et de l'habillement du Vietnam (Vinatex) qui pourra exporter davantage de produits sur le marché japonais. Le Japon est actuellement le 3e importateur de confection fabriquée au Vietnam. En 2010, le chiffre d'affaires du secteur national du textile réalisé sur ce marché s'est élevé à 1,2 milliard de dollars pour une croissance annuelle de 20%.
Fin juillet dernier, ce même groupe et la Compagnie générale d'industrie alimentaire de Dông Nai (Dofico) ont également signé une coopération en matière de production et de distribution des produits agricoles, de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux, le japonais escomptant ainsi être le numéro un au Vietnam dans ces secteurs.
Un total de 1.560 projets japonais au Vietnam
Selon un examen de la Banque japonaise de coopération internationale (JBIC), le Vietnam s'est hissé au 3e rang des pays où le Japon a investi pour le moyen terme en l'année fiscale 2010. Le Vietnam dispose d'un potentiel non négligeable pour le commerce extérieur.
Hideo Naito, président du Comité financier chargé de l'investissement dans l'énergie, les ressources en eau et les infrastructures de JBIC, a déclaré que le Vietnam était très attractif pour sa main-d'oeuvre abondante et qualifiée, mais aussi pour les perspectives de développement qu'offre le marché domestique. Autre paramètre à prendre en considération : le Vietnam est la porte d'entrée pour les entreprises étrangères désirant élargir leurs exportations dans les pays de la région. En outre, étant le deuxième pays le plus peuplé de l'ASEAN derrière l'Indonésie, les entreprises japonaises voient le Vietnam comme un futur grand marché de consommation. À l'heure actuelle, de nombreuses entreprises japonaises se lancent dans la course aux projets de commercialisation en vue de profiter des avantages que propose le marché vietnamien.
Fin août, le Japon est le 4e des 92 pays et territoires investissant au Vietnam qui accueille 1.560 projets d'entreprises de ce pays cumulant près de 22 milliards de dollars de capitaux enregistrés. Lors de ces sept premiers mois, le Vietnam a autorisé 94 projets japonais représentant 720 millions de dollars. La plupart de ces projets sont réalisés dans les secteurs de l'industrie, des hautes technologies et de l'industrie auxiliaire, dans lesquels le Vietnam promeut particulièrement l'investissement direct étranger (IDE).
Selon des spécialistes japonais, si les acteurs de l'économie japonaise investissent ainsi au Vietnam, c'est en raison de sa stabilité politique, d'un coût de main-d'œuvre attractif et de la compétence des ouvriers vietnamiens. Pour ainsi dire, dans une conjoncture économique mondiale difficile à bien des égards, la présence des investisseurs japonais ouvre de nouvelles perspectives pour l'IDE au Vietnam.
Le Vietnam apprécie toujours les fonds japonais
Le 5e séminaire Vietnam-Japon sur l'économie a été organisé le 6 septembre à Tokyo (Japon). Il a réuni 200 représentants de localités vietnamiennes et d'entreprises japonaises. Le vice-ministre vietnamien du Plan et de l'Investissement, Dang Huy Dông, a souligné que le Vietnam apprécie toujours la qualité et l'efficace de l'investissement direct japonais, et appelle les entreprises japonaises à continuer d'investir dans l'industrie auxiliaire.
Phuong Mai/CVN