En outre, une partie des capitaux sera prélevée sur le budget du projet d'actionnarisation des entreprises publiques.
Dans ses orientations pour 2020, le Groupe du textile et de l'habillement du Vietnam (Vinatex) maintient sa priorité au développement des capacités du secteur du textile et de l'habillement, au développement de la production de ses matières premières, ainsi qu'à la construction d'usines de filage et d'autres matières premières secondaires destinées à être exportées.
Il s'agit cependant de projets qui représentent d'importants investissements et s'inscrivent sur le long terme, sinon le très long terme. Ce qui conduit le vice-directeur général de Vinatex, Lê Tiên Truong, à reconnaître qu'il "sera difficile pour le secteur du textile et de l'habillement d'attribuer des sommes conséquentes aux grands projets durant cette période difficile".
La stratégie de développement du secteur du textile et de l'habillement prévoit également une amélioration des capacités de production, l'élargissement des débouchés, en prévoyant de faire appel à l'investissement étranger ou de renforcer les coopérations avec des investisseurs étrangers.
Malgré le coût élevé des matières premières, ce secteur est devenu durant ce premier semestre le secteur industriel dont le solde de la balance du commerce extérieur est le plus fortement positif avec 2,1 milliards de dollars, fournissant au pays un grand volume de devises.
Selon l'Association du textile et de l'habillement (VITAS), l'Union européenne est le deuxième grand importateur d'articles de textile et d'habillement du Vietnam, ce qui, pour mieux exploiter ce marché, implique que les exportateurs vietnamiens renforcent la communication sur leurs marques. À ce titre, leur participation aux foires et expositions d'Europe est une des mesures efficaces.
Dans les temps qui viennent, il est nécessaire pour le secteur du textile et de l'habillement de développer la production de matières premières. Pour atteindre cet objectif, l'usine de production de fibres textiles de Dinh Vu devra fonctionner à plein régime, permettant de contribuer à réduire l'importation de polyester et filament, à côté de renforcer la cotonnerie et de développer des groupes d'entreprises spécialisées dans l'industrie auxiliaire, répondant à la planification dans 12 provinces et villes.
Avec une capacité quotidienne de 500 tonnes de fibres textiles, l'usine de Dinh Vu est le fruit de coopération entre Vinatex et le Groupe du pétrole et du gaz du Vietnam (PVN). L'ouvrage nécessite 324 millions de dollars d'investissement.
Diversifier les modalités de l'investissement étranger
À part l'attraction de l'investissement étranger direct, l'investissement indirect, par l'intermédiaire de partenariat avec des entreprises domestiques ou étrangères, est une tendance qui s'affirme de plus en plus au sein des entreprises vietnamiennes de ce secteur.
En mai dernier, la société d'investissement Phuoc Long (PLI) et le groupe japonais Sumikin Bussan ont lancé les travaux de l'usine de confection Phuoc Long-Sumikin Bussan d'un coût de 23 milliards de dôngs. Selon Hô Thi Thu Hà, directrice générale de PLI, Phuoc Long-Sumikin Bussan produira uniquement des articles haut de gamme de grandes marques telles que Burberry, Burberry Gold, Burberry London, Blue Label, Dkny, Cecio Cela..., pour exportation aux États-Unis et au Japon.
Pour doper ses exportations aux États-Unis, la société Phong Phu a négocié avec le groupe américain ITG pour réaliser conjointement deux projets. Le premier est un complexe industriel dans la zone industrielle de Hoà Khanh, dans la ville de Dà Nang (Centre), d'un coût de 80 millions de dollars, et le second, un joint-venture de production de coton d'environ 100 millions de dollars.
Vu Duc Giang, président du conseil administratif de Vinatex, a fortement réitéré la volonté de son groupe de continuer de faire appel à l'investissement d'entreprises domestiques comme étrangères pour remédier aux faiblesses structurelles du secteur du textile et de l'habillement.
Câm Sa/CVN