Vieillesse : l'alimentation des personnes âgées influe sur leurs capacités mentales

Les personnes âgées dont le sang présente des teneurs élevées en certaines vitamines et en acides gras oméga 3 ont de meilleures capacités mentales et mémoire que celles consommant des aliments à faible valeur diététique, selon une étude publiée mercredi.

L'étude montre en outre que les personnes âgées consommant ces vitamines et acides gras oméga 3 ne connaissaient pas de réduction du volume de leur cerveau, un phénomène typique observé chez les personnes souffrant d'Alzheimer.

Cette étude, une des premières de ce type, visait à mesurer spécifiquement les niveaux sanguins d'une gamme étendue de nutriments au lieu de se baser sur les résultats de questionnaires portant sur le régime alimentaire, moins précis et moins fiables.

Les auteurs de cette communication, parue dans la revue Neurology, le journal médical de l'Académie américaine de neurologie, en date du 28 décembre, ont déterminé que des hauts niveaux de vitamines B, C, D et E ainsi que d'oméga 3, qu'on trouve surtout dans des poissons, avaient des effets positifs sur la santé mentale et le reste de l'organisme.

"Cette approche montre clairement les effets neurologiques et biologiques bons et mauvais liés au niveau des différents nutriments dans le sang", explique Maret Traber, de l'Institut Linus Pauling de l'Université d'Oregon (Nord-Ouest), co-auteur de cette recherche.

"Les vitamines et les nutriments qu'on obtient en mangeant une grande variété de fruits, de légumes et de poissons peuvent être mesurés à l'aide de bio-marqueurs sanguins", relève-t-elle. "Je suis convaincue que ces nutriments ont un grand potentiel pour protéger le cerveau et le faire mieux fonctionner", selon elle.

L'étude a aussi révélé que le petit nombre des participants dont le régime alimentaire était riche en acides gras trans, abondants entre autre dans les produits laitiers et les aliments frits, ont obtenu de moins bons résultats aux test cognitifs. En outre, la taille de leur cerveau se réduisait davantage.

Dans l'ensemble, les 104 sujets de l'étude âgés de 87 ans en moyenne, avaient un bon régime nutritionnel mais 7% avaient une carence de vitamine B12 et 25% de vitamine D.

Les chercheurs ont testé au total 30 bio-marqueurs de nutriments dans le sang des participants. De plus, 42 ont subi un IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) pour mesurer le volume de leur cerveau.

"Les résultats de cette étude sont fondés sur des personnes ordinaires se nourrissant selon le régime alimentaire commun aux États-Unis", précise Maret Traber.

"Les résultats de cette étude doivent encore être confirmés par d'autres recherches mais il est très emballant de penser qu'il est possible pour des personnes de potentiellement arrêter la réduction du volume de leur cerveau et de rester cognitivement en forme en ajustant leur régime alimentaire", relève Gene Bowman, de l'Université d'Oregon des sciences et de la santé, un autre co-auteur de l'étude.

AFP/VNA/CVN

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