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| Une gondole sur le grand Canal de Venise, en Italie, le 8 mars. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis quelques jours, et plus encore depuis dimanche 8 mars, les gondoles flottent tristement le long des quais de la Cité des Doges et la célèbre Place Saint-Marc est étonnement calme, tout comme le pont Rialto où d'ordinaire les visiteurs se bousculent.
Une aubaine pour certains touristes qui peuvent déambuler dans les ruelles de la Sérénissime sans avoir à se frayer un passage au milieu de la foule.
"Je n'aurais pas pu rêver meilleure occasion que celle que m'a donnée le coronavirus, il n'y a personne dans les rues", a déclaré Fabrizio Netti, touriste vivant à Düsseldorf.
Mais pour les commerçants et les entrepreneurs locaux, dont l'activité dépend essentiellement du tourisme, la situation est synonyme de "désastre".
C'est un nouveau coup dur pour la ville qui, en novembre avait déjà dû faire face à une inondation historique, une de ses célèbres "acqua alta", qui avait dévasté de nombreuses maisons, hôtels et églises.
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| Un bar fermé à Venise, en Italie, le 8 mars. |
"Pour les gondoliers c'est catastrophique car il n'y a pas de travail. C'est le cas non seulement pour nous, mais aussi pour les autres activités économiques", a témoigné au micro de l'AFPTV le gondolier Furio Zennaro.
Benedetta Pesce est employée dans l'une des rares boutiques de la place Saint-Marc à être restée ouverte. Face à la menace du virus, elle ne se dit pas particulièrement courageuse : "Nous essayons de l'être, mais c'est aussi pour éviter de perdre mon emploi que j'ai décidé de sortir et de venir travailler".
"Le problème le plus grave en ce moment ici à Venise est d'ordre économique. Nous espérons que l'Italie pourra faire quelque chose pour tous ceux qui risquent de se retrouver sans emploi", confie Mino Biasin, opérateur touristique.
L'Italie, deuxième pays le plus touché par l'épidémie derrière la Chine avec plus de 7.000 cas dont 366 décès, a placé dimanche un quart de sa population en quarantaine.
AFP/VNA/CVN