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Un pétrolier près de la raffinerie d'El Palito, à Puerto Cabello, au Venezuela. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Cette année, nous obtenons à peine environ 3,5 milliards de dollars de revenus pétroliers, soit moins de 10% de ce qu'était le revenu pétrolier normal du pays", a déclaré le président lors d'une cérémonie avec des travailleurs du secteur pétrolier dans l'État de Zulia (Nord-Ouest), berceau de l'exploitation pétrolière vénézuélienne.
"Le Venezuela avait un revenu annuel de 56 milliards de dollars (américains) provenant du pétrole seul", a-t-il relevé. "Avec les sanctions, cela a chuté à 700 millions à un moment donné, nous avons perdu 99% de nos revenus", a-t-il poursuivi.
L'industrie pétrolière a souffert de les sanctions apposées par les États-Unis, mais la production avait commencé à décroitre bien avant, en raison notamment d'années de manque d'investissement, de mauvaise gestion, de problèmes de corruption et de défaut d'entretien des installations, selon de nombreux spécialistes.
En 2020, la production est tombée à 400.000 barils par jour, soit le niveau de 1934. Elle est actuellement d'environ 700.000 barils quotidiens, alors qu'elle était de 3,2 millions en 2002.
M. Maduro insiste depuis des mois sur la "relance" de l'industrie pétrolière.
En septembre, il a déclaré que le Venezuela était "prêt et disposé" à "approvisionner le marché mondial du pétrole et du gaz" alors que l'absence du brut russe sur le marché après les tensions en Ukraine en février a tiré les cours vers le haut.
"Nous sommes prêts (...) à augmenter progressivement et rapidement la production de pétrole, à élargir et à augmenter la production de produits raffinés", avait déclaré M. Maduro, promettant d'atteindre une production de deux millions de barils par jour cette année.
Un objectif qui semble néanmoins difficile à atteindre à court terme.
AFP/VNA/CVN