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Le navigateur français Jérémie Beyou lors du Vendée Globe, le 22 décembre 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le bateau a franchi la ligne d'arrivée à 09h15 min 58 sec entouré de nombreux semi-rigides, soit 89 jours 18h et 55 min de course et 80 jours 16 heures et 05 min depuis son second départ des Sables d'Olonne. L'écart avec le vainqueur Yannick Bestaven est de 9 jours 15h et 11 min", a annoncé l'organisation de la course.
"Je suis super fier de ce que j'ai fait au final, c'est le sport de toute façon, c'est la course, c'est la course à la voile, ça peut arriver, ce qui est sûr c'est que dans le sport il ne faut jamais baisser les bras même si les scénarios ne sont pas ceux qu'on attendait, ce n'est pas le Vendée Globe que j'attendais mais c'est tellement beau d'y être arrivé à la fin que ça valait le coup", a déclaré le skipper qui participait à son 4e Vendée Globe dans la vidéo de son arrivée retransmise en direct.
"J'étais là pour la gagne à en oublier des fois la notion humaine, la notion de plaisir, la notion de partage parce que j'avais le sentiment qu'on ne pouvait pas tout faire en même temps mais là j'ai découvert que c'était possible (...) Aller au bout de cette angoisse de penser que j'allais pas gagner la course, ça me paraissait impossible et puis j'y suis arrivé c'est une grosse victoire sur moi-même", a-t-il ajouté, se disant prêt à "y retourner".
À la recherche du temps perdu
Initialement l'un des grands favoris de ce tour du monde en solitaire sans escale, le navigateur français de 44 ans, triple vainqueur de la Solitaire du Figaro, avait percuté un ofni (objet flottant non identifié) au large des côtes espagnoles trois jours après le départ.
Troisième lors de la dernière édition (2016/2017), il était revenu aux Sables d'Olonne pour d'importantes réparations, comme l'y autorise le règlement dans la limite de dix jours après le départ. Il avait repris la mer le 17 novembre, soit neuf jours après le départ de ses concurrents, après avoir cru devoir abandonner.
"Pendant presque un mois, il va naviguer totalement seul, à la poursuite de la queue de flotte", a rappelé l'organisation de la course dans un communiqué. "Très mal servi par la météo en Atlantique Sud, il fait néanmoins la jonction début décembre et dépasse son premier concurrent (Stark) le 11, avant le franchissement du cap de Bonne Espérance. Aux portes du Grand Sud, le skipper de Charal n’est pas mécontent d’être à nouveau entouré par ses pairs", ajoute l'organisation.
"À l’entrée du Pacifique, il rattrape le groupe suivant et passe le cap Horn en 17e position en compagnie d’Arnaud Boissières et Alan Roura qu’il finira par déborder au large de l’Argentine. Il revient progressivement à la hauteur de Romain Attanasio, lequel s’englue de très longues heures dans le pot au noir", poursuit le communiqué. Au final, il termine au milieu de la flotte.
Romain Attanasio (PURE-Best Western Hotels & Resort) est attendu dans la soirée (entre 16 et 20 heures GMT). Le chenal n'est accessible qu’entre 07h50 et 13h10, puis entre 20h50 et 01h50 GMT.
AFP/VNA/CVN