>>Vendée Globe : Bestaven a franchi le cap Horn en tête, Dalin toujours à ses trousses
>>Vendée Globe : Bestaven fond sur le cap Horn
Yannick Bestaven à bord de son monocoque "Maître Coq", au large de La Rochelle, le 7 octobre 2020. |
Plus que 68,5 milles nautiques (127 km) séparent les deux marins, les deux seuls à avoir passé le cap Horn, au classement de 17h00 GMT se basant sur la distance leur restant à parcourir jusqu'aux Sables d'Olonne.
Le matelas constitué par Bestaven dans le sud du Pacifique -plus de 150 milles nautiques il y a encore 24 heures- a provisoirement fondu. Reste à voir si la stratégie de Dalin paiera à long terme lors de la remontée de l'Atlantique.
Le skipper d'Apivia a fait le choix de croiser à proximité de la Terre de Feu, empruntant même le détroit Le Maire entre celle-ci et l'île des États.
Mais le Normand pourrait être largement ralenti au nord des îles Malouines par un anti-cyclone que Yannick Bestaven tente manifestement de contourner par l'est.
"C'est une nouvelle phase de course qui s'ouvre à moi maintenant. Je travaille déjà depuis quelques jours sur la stratégie de la remontée (de l'Atlantique, ndlr), il y a beaucoup de phénomènes météo à parer et de nombreuses choses à faire", détaille Dalin, qui avait passé les caps de Bonne-Espérance et Leeuwin en tête.
Cette fois, le skipper de 36 ans a franchi en deuxième position le mythique cap Horn, le dernier de cette course autour du monde en solitaire, dans la nuit de samedi 2 à dimanche 3 janvier. Précisément 14 heures et 56 minutes après le leader à bord de son Maître Coq IV.
"Je suis vraiment heureux d'avoir passé le cap, d'y parvenir, je peux dire que je suis cap-hornier maintenant", s'est félicité dans la matinée le skipper de 36 ans, qui avait passé les caps de Bonne-Espérance et Leeuwin en tête.
Un peloton toujours resserré
Thomas Ruyant (LinkedOut) après le départ du Vendée Globe, aux Sables-d'Olonne, le 8 novembre 2020. |
Dans le sillage du duo de tête, Thomas Ruyant (LinkedOut) complète toujours le podium, 357,9 milles (663 km) derrière le leader, mais voit Damien Seguin (Groupe Apicil), quatrième, revenir sur lui, désormais à tout juste 2 milles (moins de 4 km).
Le skipper originaire de Dunkerque prévoyait dimanche matin de passer à son tour "le Horn en milieu de soirée, vers minuit", avec des conditions météorologiques plus favorables que le duo de tête.
Privé d'un foil depuis une avarie il y a un mois, Ruyant s'est "fait une raison" et regarde déjà au-delà du Pacifique. "J'ai regardé les possibilités tactiques jusqu'à Rio de Janeiro : il y a plusieurs routes possibles! Ça va créer du +match+ parce que tous les bateaux n'ont pas le même potentiel", a-t-il prévenu.
Et effectivement, tout reste encore incertain pour la victoire finale, avec notamment le nouvel anticyclone prévu le long des côtes argentines le week-end prochain.
Derrière eux, à près de 200 milles (environ 370 km) de Seguin, se tient toujours un groupe de sept marins très compact, puisque moins de 140 milles (259 km) séparent Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family), cinquième, de Giancarlo Pedote (Prysmian Group), onzième.
Ce peloton va subir une nouvelle dépression à l'approche du détroit de Drake, avec plus de trente nœuds de vent de Nord-Ouest et plus de six mètres de vagues.
Dans le milieu de classement, la Britannique Pip Hare (15e à 2.388,9 milles du leader, soit 3.704 km du leader), victime d'une avarie d'aériens samedi 2 janvier, a décidé d'avancer plus lentement sur son bateau Medallia, et perd progressivement du terrain.