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L’œuvre du peintre néerlandais Vincent Van Gogh "Scène de rue à Montmartre" (1887) au sein de la maison d’enchères Sotheby’s à Parism le 24 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Daté de 1887, peint pendant les deux courtes années que Vincent van Gogh passa à Paris, Scène de rue à Montmartre représente le Moulin à poivre, l’un des moulins de la Galette, derrière des palissades, sur fond de ciel d’hiver bleu-gris. Au premier plan, un couple se promène et deux enfants jouent.
Il sera vendu en visio par les équipes de Sotheby’s mobilisées à Paris, New York, Hong Kong (Chine) et Londres.
Estimé entre 5 et 8 millions d’euros, ce tableau pourrait atteindre des montants plus importants, compte tenu de l’immense intérêt pour Van Gogh.
La dernière oeuvre du peintre hollandais, adjugée en vente publique, Laboureur dans un champ (1889), avait atteint 81 millions de dollars en 2017 chez Christie’s à New York.
Dans son itinéraire, le tableau mis aux enchères jeudi 25 mars marque un tournant, un début expressionniste avec un emploi de la couleur visant à créer une impression au-delà de la retranscription de la réalité. Il était répertorié dans les catalogues (par des photos en noir et blanc), mais n’était jamais apparu depuis son acquisition par une famille française vers 1920.
En outre, lors de cette session exceptionnelle de ventes, seront aussi présentés à Paris une Danseuse au pastel d’Edgar Degas, un rare Francis Picabia, "Le Matador dans l’arène", et une œuvre de Camille Pissarro, La Récolte des Pois commandée par Theo Van Gogh et récemment restituée aux héritiers du collectionneur juif Simon Bauer.
À Londres, est proposé à la vente un portrait par Picasso datant de 1941 de la photographe Dora Maar, qu’il a représentée, assise dans un fauteuil. Le tableau est estimé entre 6,5 et 8,5 millions de livres, tout comme un triptyque aux tons printaniers du Britannique David Hockney, un des artistes vivants les plus chers au monde. D’une largeur de quatre mètres, cette oeuvre a été réalisé en s’inspirant du maître hollandais Meindert Hobbema.
Egalement à la vente, deux peintures du Norvégien Edvard Munch, le peintre du Cri : un rare autoportrait de 1926 et une scène de plage Embrace on the beach, que Hermann Göring aurait brièvement accroché au mur de son bureau, bien que Munch figure parmi les artistes mis au ban par le régime nazi.