Urbanisme : vers une Hanoi accueillante et à la vie saine

Lors d'un récent séminaire scientifique sur le développement de Hanoi, les participants ont constaté que Hanoi réunissait les conditions pour devenir dans le futur une ville accueillante et où la vie est saine. L’architecte Dào Ngoc Nghiêm s'explique en compagnie du journal Hanoi moi (Hanoi nouvelle).

La ville accueillante et à la vie saine peut être considérée comme le résultat de la combinaison des avantages de différents modèles urbanistiques modernes (centre urbain écologique, centre urbain répondant au développement durable, etc.), lesquels sont animés d'un principe commun : l'homme est au coeur de leur développement.

Lors d'un récent séminaire sur le futur de Hanoi réunissant plus de 80 érudits, gestionnaires et experts étrangers, les participants affirment que la capitale possède les conditions suffisantes pour devenir une telle ville. Le problème alors actuel, c'est qu'il faut s'attacher à l'étude de la situation des espaces publics, des communications urbaines, des relations entre la cité et les zones suburbaines, la répartition de la population, l'emploi, la culture traditionnelle... et proposer des orientations pour le développement de l'ensemble de l'agglomération en considération de ces facteurs. Mais en premier lieu, l'ensemble de ces points doivent être précisés dans le Plan d'aménagement commun de Hanoi qui est en cours d'élaboration et devrait être achevé l'année prochaine.

À travers interventions et discussions, il ressort que la majorité des participants sont unanimes sur les questions majeures afin que Hanoi atteigne ce but. Hanoi, après son agrandissement, est devenue l'une des grandes villes du monde en terme de superficie comme de population. Dans l'avenir, la population de Hanoi va croître encore, il est donc nécessaire de se préoccuper des espaces publics tant intra-muros qu'extra-muros, ainsi que dans les nouveaux centres urbains. Ces espaces devraient profiter à tout le monde, les trottoirs réservés à l'usage de tous plutôt que des commerçants. En particulier, les marchés traditionnels, considérés comme un espace public, devraient être ex-ploités raisonnablement, tout en veillant à en préserver les données culturelles au lieu de les détruire radicalement par la construction de centres commerciaux, supermarchés ou bureaux à louer...

Dans le cadre de cet aménagement urbain, les terres libres ou libérées par délocalisation des établissements industriels seraient réservées prioritairement aux espaces publics pour augmenter les espaces verts car, actuellement, la moyenne de ceux-ci est très faible, de seulement 2,5 m² par personne.

Contrairement à la proposition de se concentrer uniquement sur le développement du réseau des communications, les participants à ce colloque ont souligné la nécessité de traiter systématiquement les 3 éléments que sont infrastructures de communication, moyens de transport et organisation de la circulation. Des priorités seront accordées aux moyens de transport en commun, aux rues pour piétons et cyclistes, à la rationalisation des axes routiers et aux projets de voies périphériques. Ces points sont les facteurs sine qua non d'une ville accueillante et saine.

Autre point, le développement des alentours de la ville. Le développement urbain en liaison avec celui des zones périurbaines et agricoles est un modèle qui convient à Hanoi.

La répartition de la population et l'emploi devraient être pris en compte dans le Plan d'aménagement commun de Hanoi. Pour l'heure, les zones intra-muros sont surpeuplées avec pour conséquence des infrastructures techniques surchargées. Ces 2 facteurs participent donc des mesures permettant de réduire ces surcharges. Quant à l'emploi, pour avoir une bonne vie, il faudrait très vite envisager la relation entre lieu de travail et lieu de résidence. Hanoi pourrait être constituées de groupes de centres urbains, au lieu de ville-centre et ses satellites telles que plusieurs propositions l'avancent.

Avis d'autres experts

* Prof. Michael Douglas, de la Faculté d'aménagement régional et urbain de l'université Hawaii (États-Unis)

La ville accueillante, au point de vue des espaces urbains, est une ville qui a des rues piétonnières, des espaces aménagées pour de nombreuses activités diverses telles rues marchandes, écoles, parcs... Des rues avec des arbres, des places, des squares. Et des vestiges architecturaux et historiques protégés et mis en valeur.

* Luu Duc Hai, chef du Département de développement urbain (ministère de la Construction)

Une ville accueillante n'est pas seulement une cité bien aménagée. L'aménagement urbain, dans ce cas, n'est qu'un des critères d'amélioration de la vie urbaine. Hanoi, en tant que capitale, centre politique, administratif, culturel, scientifique, économique et pôle d'échanges internationaux, doit satisfaire à de nombreux critères. Par exemple, ceux d'une ville piétonnière, d'une ville animée, d'une ville gastronomique, d'une ville dotée d'un réseau de transports en commun de qualité, d'une ville nocturne ou peu polluée... Prochainement, ces critères devront être étudiés de manière approfondie.

Linh Thao/CVN

(11/09/2009)

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