>> Observation des fonds marins : l'UNESCO veut équiper 10.000 navires de capteurs
>> Pérou : une nouvelle espèce de rongeur semi-aquatique découverte au Machu Picchu
>> Un géologue sud-africain dévoile les secrets de la Terre
![]() |
Le siège de l'UNESCO à Paris, le 17 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le patrimoine mondial est de plus en plus menacé par le changement climatique et les conflits, a alerté la directrice générale de l'organisation, Audrey Azoulay à l'ouverture lundi 7 juillet à Paris de sa 47e session élargie.
Aujourd'hui, plus de 1.200 sites culturels, naturels et mixtes appartiennent au Patrimoine mondial. Sur 196 États parties, 27 restent encore absents du classement.
Parmi les 30 candidatures examinées cette année, deux sont issues de pays africains jusque-là absents du classement du patrimoine mondial : la réserve de biosphère de l'archipel des Bijagos (Guinée-Bissau) et les forêts de Gola Tiwai (Sierra Leone), refuge d'espèces menacées comme les éléphants de forêt.
De nombreux sites proposés ont un lien avec la préhistoire, comme les mégalithes (monuments en pierre) de Carnac, dans l'ouest de la France, ou les pétroglyphes (gravures rupestres) de la rivière Bangucheon, en République de Corée.
La dimension mémorielle ne sera pas oubliée avec la proposition d'inscrire notamment d'anciens centres de répression au Cambodge, devenus "lieux de paix et de réflexion", selon l'UNESCO.
Menaces climatiques et conflits
Alors que près de 250 sites déjà inscrits feront l'objet d'un examen de suivi, les menaces climatiques se multiplient : "près de trois quarts des sites du patrimoine mondial sont déjà confrontés à des risques hydriques graves, pénuries d'eau ou inondations", a alerté Mme Azoulay.
Sur les 56 biens actuellement inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril, "la moitié le sont en raison des conséquences directes des conflits", a ajouté la directrice générale de l'UNESCO, évoquant le Moyen-Orient qui regroupe plus de 40% des sites en péril.
À ce titre, l'UNESCO va reprendre ses activités en Syrie, notamment pour la sauvegarde du Musée national de Damas et des monuments de la ville d'Alep (Nord-Ouest).
L'organisation assure aussi une "surveillance active des dommages causés aux sites culturels de Gaza depuis octobre 2023" grâce aux images satellites, et espère intervenir dans le territoire palestinien "dès que la situation le permettra", a annoncé Mme Azoulay.
Un seul site pourrait cette année rejoindre la liste "rouge" des biens en péril : la région d'Ohrid, à cheval sur l'Albanie et la Macédoine du Nord, qui "a subi ces dernières années un développement urbain non maîtrisé", selon l'UNESCO.
AFP/VNA/CVN