Restructurer le système bancaire, notamment les banques commerciales, est un "besoin urgent", a confirmé le président du Comité national de supervision des finances, Vu Viêt Ngoan. Partageant l'avis du gouverneur de la BEV, M. Ngoan a affirmé qu'une telle restructuration est impérative pour en éliminer les membres trop faibles. Pour les cas présentant trop de risques, la BEV pourrait racheter les banques concernées conformément à la loi bancaire de 2010.
Face à la crise financière mondiale, le système financier du Vietnam est jugé trop faible. En cette conjoncture de nombre de pays du monde procédant à une restructuration de leur système financier pour relever leur capacité et prévenir risques de rechute, si le Vietnam n'accélère pas la sienne, il restera derrière, a estimé le responsable du Comité national de supervision des finances. Le processus de restructuration du système bancaire, selon Vu Viêt Ngoan, a pour objet d'élever l'indépendance de la BEV ainsi que de supprimer les banques dépourvues de suffisamment de capacités financière ou de gestion. Il nécessite cependant l'élaboration d'un plan sur le long terme avec des délais précis pour satisfaire aux critères fixés.
Selon Huynh Thê Du, enseignant du Programme d'éducation en économie Fullbright ; et Vo Tri Thanh, vice-président de l'Institut national de recherche en gestion économique, le pays compte trop de petites banques aux capacités réduites, ce qui augmente les risques de faible solvabilité, de taux élevé de créances douteuses... Celles-ci peuvent générer une instabilité économique préjudiciable au pays. Pour mener à bien la restructuration du système bancaire, il faut étudier les activités des banques pour analyser leurs points faibles et leurs causes principales pour définir des mesures à prendre, a déclaré le Docteur Cao Sy Kiêm, ancien gouverneur de la BEV. Le président du Comité national de supervision des finances, Vu Viêt Ngoan est d'accord avec cette estimation. Il souligne qu'il faut classer les banques en plusieurs groupes pour prendre des mesures spécifiques telles qu'augmentation du capital statutaire, obligation de respecter un ensemble des critères de sécurité.
Toutefois, le Docteur Nguyên Duc Kiên, vice-président de la Commission de l'économie de l'Assemblée nationale, ne soutient pas une telle réduction du nombre de banques. La taille d'une banque n'est pas un facteur décisif de son efficacité, a-t-il expliqué en citant les exemples brillants de caisses de crédits populaires dont le capital est modeste. Ce qui est important, c'est que l'efficience de l'activité des banques au regard du développement socioéconomique national.
Thuy Tiên/CVN