>>Paris et sa banlieue s'exercent à faire face à une crue majeure
À l'intérieur d'une piscine parisienne |
Le système est innovant : des échangeurs thermiques placés dans les égouts captent la chaleur des eaux usées - dont la température est comprise entre 13°C et 20°C toute l'année. Cette chaleur alimente ensuite des pompes qui utilisent cette énergie pour chauffer les bassins à une température de 26°C, et les douches, autour de 35°C.
La piscine Aspirant Dunand, qui accueille chaque année 130.000 personnes, est la première à Paris à bénéficier de ce dispositif, mis en place par Suez.
"Chaque Parisien, en prenant sa douche, est un peu producteur d'énergie. Quand votre eau va dans les égouts, elle est aux alentours de 35°C. Nous, on prend la chaleur, et on laisse l'eau", a expliqué Jean-François Martins, adjoint à la Maire chargé du sport, lors de l'inauguration.
"Ce dispositif va réduire de 50% la consommation d'énergie sur cette piscine", s'est réjouie Célia Blauel, adjointe à la Maire chargée de l'environnement, qui tient à préciser : "Il n'y a bien sûr aucun contact entre les eaux usées et les eaux du bassin".
Cet aménagement a été mis en place dans le cadre du plan "Nager à Paris", voté l'an dernier et qui prévoit notamment la création ou la modernisation de piscines dans la capitale. "La performance énergétique est l'un des premiers critères dans les travaux de rénovation des piscines", a expliqué M. Martins. "D'ici 2020, l'objectif est de réduire de 20% la consommation d'énergie des 39 piscines de Paris".
La mairie de Paris souhaite étendre ce procédé à d'autres sites de la Ville et d'autres installations sportives pourraient bientôt en bénéficier, des gymnases notamment.
La ville de Paris a adopté en 2007 un "Plan Climat Energie" qui vise à réduire de 25% la consommation d'énergie de la capitale et de porter à 25% la part des énergies renouvelables d'ici 2020.