>>L'Inde a ratifié l'accord de Paris sur le climat
De gauche à droite : le président américain Barack Obama, la climatolgue K. Hayhoe et l'acteur Leonardo |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes véritablement engagés dans une course contre la montre", a lancé le président américain, qui a fait de la lutte contre le réchauffement l'une des priorités de ses huit années au pouvoir.
"Il est urgent d'agir", a lancé en écho l'acteur, avant la projection de son nouveau documentaire sur les effets du changement climatique.
Près d'une décennie après son premier documentaire sur ce thème, intitulé The 11th hour, l'acteur et producteur, qui a décroché cette année un Oscar pour son tôle dans The Revenant, revient avec un film intitulé Before The Flood dans lequel Barack Obama et le pape François font une brève apparition.
Leonardo DiCaprio, qui revendique haut et fort son soutien au parti démocrate, a aussi abordé indirectement la campagne électorale en cours pour l'élection présidentielle du 8 novembre.
"Si vous ne croyez pas au changement climatique, alors vous ne croyez pas aux faits ni à la science et, à mon humble avis, vous ne devriez être autorisé à occuper une fonction publique", a-t-il lancé, dans une allusion à peine voilée au candidat républicain Donald Trump qui a ouvertement mis en doute l'existence du réchauffement et l'impact des activités humaines sur ce dernier.
Le président américain a lui longuement insisté sur la nécessité pour les dirigeants du monde entier de faire preuve d'audace, mais aussi de pédagogie.
"Le changement climatique est, presque de manière perverse, +conçu+ pour être difficile à résoudre politiquement", a-t-il souligné, évoquant la nécessité d'engager des réformes profondes aujourd'hui pour éviter des effets dévastateurs à moyen terme.
Leonardo DiCaprio (gauche) et Barack Obama arrivent au festival "South by South Lawn", le 3 octobre à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La propension naturelle des systèmes politiques est de repousser le problème aussi longtemps que possible", a-t-il ajouté.
L'efficacité énergétique du Japon
Le président américain a aussi appelé à éviter une approche trop pontifiante vis-à-vis de ceux qui ont "de réelles inquiétudes" sur l'impact de cette transition énergétique, et de rester attentif aux préoccupations de ceux qui ne peuvent se permettre de s'acheter "une Prius ou une Tesla", des voitures peu polluantes.
Il a aussi exhorté à résister à la tentation d'attendre des avancées technologiques révolutionnaires, soulignant que la transition énergétique était, par définition, progressive.
"Si nous avions le niveau d'efficacité énergétique du Japon, nous pourrions réduire notre consommation énergétique de 20%", a-t-il souligné, multipliant les exemples sur les progrès possibles en l'état actuel des connaissances.
La principale composante du programme d'Obama, le "Clean Power Plan", qui impose aux centrales thermiques américaines des réductions drastique de leurs émissions de CO2, est cependant suspendu à une décision de justice. Ses - nombreux - détracteurs dénoncent des exigences trop coûteuses, à la fois financièrement et en terme d'emploi.
L'accord de Paris sur le climat, dont M. Obama fut l'un des principaux architectes en scellant un accord avec l'autre grand pollueur de la planète, la Chine, est sur le point d'entrer en vigueur. L'Inde, troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre vient en effet d'annoncer avoir ratifié le texte.
"Je pense que l'accord entrera en vigueur dans les semaines à venir, beaucoup plus rapidement que ce que nous pensions", a affirmé le président américain lundi soir 3 octobre.
L'accord conclu à Paris par 195 pays, qui vise à contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C par rapport au niveau pré-industriel, doit être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre.