>>Sur le Rhin assoiffé, le transport fluvial au régime sec
Une péniche en panne sur le Rhin à hauteur de Kaub, près de Saint Goar, dans l'ouest de l'Allemagne, le 17 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La circulation sur le tronçon entre St Goar et Oberwesel, situé entre les villes de Mayence et Coblence, devrait reprendre dans la journée, selon la police fluviale.
La péniche est échouée non loin de Kaub, goulot d'étranglement du Rhin pour le transport fluvial et où se trouve la jauge de profondeur de référence.
Avec un niveau sous le seuil critique de 40 cm depuis la semaine dernière, la navigation fluviale est de plus en plus compliquée en raison de la sécheresse des dernières semaines.
Si le niveau à la jauge ne correspond pas à la profondeur réelle du fleuve, il reflète sa navigabilité: plus le niveau est bas, moins les péniches peuvent charger, réduisant les capacités de transport notamment d'hydrocarbures - jusqu'à ce que le transport devienne complètement impossible.
La perspective d'un arrêt partiel du trafic sur ce fleuve parmi les plus fréquentés du monde constitue un nouveau casse-tête pour l'industrie allemande, déjà éprouvée par la crise du gaz russe et la flambée des prix de l'énergie dans la foulée de les tensions en Ukraine.
Environ 4% du fret est transporté par voie maritime en Allemagne, y compris sur le Rhin qui prend sa source en Suisse pour traverser plusieurs pays dont la France et l'Allemagne avant de se jeter dans la mer aux Pays-Bas.
Le fleuve a regagné en importance ces derniers mois car, pour réduire sa dépendance en particulier du gaz russe, l'Allemagne veut davantage se tourner vers le charbon.
Or, les grandes centrales électriques se situent principalement dans le pourtour rhénan, fleuve clé pour leur approvisionnement.