Une grille tarifaire en hausse pour de meilleurs soins

Depuis le 1er mars, près de 1.900 services médicaux ont revu à la hausse leurs tarifs. Objectifs : une amélioration de la qualité des soins, mais également de la prise en charge des patients.

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Soins des nouveau-nés dans la Polyclinique de la province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre).

«Un mois après l’application des nouveaux tarifs, l’Hôpital central de pédiatrie de Hanoi n’a enregistré aucune plainte de la part des patients», se félicite Trinh Ngoc Hai, directeur adjoint de l’établissement.

«Dans l’optique de déployer la circulaire No37 promulguée par les ministères de la Santé et des Finances concernant ces nouveaux tarifs, l’Hôpital central de pédiatrie de Hanoi a préparé en amont ses infrastructures, son personnel et ses services d’information afin de mieux servir les patients, et notamment ceux titulaires d’une carte d’assurance santé», souligne Trinh Ngoc Hai.

«L’augmentation des tarifs hospitaliers va permettre à l’hôpital d’améliorer la qualité des consultations et des traitements médicaux, et ce par l’installation d’équipements modernes et la formation des médecins et infirmiers».

Vers la modernisation des infrastructures

L’Institut national du cancer à Hanoi, plus connu sous le nom d’hôpital K, fait exactement le même constat. Pour le professeur Trân Van Thuân, directeur de l’institut, les dirigeants, les cadres ainsi que les médecins ont suivi des cours de perfectionnement pour appliquer cette circulaire, même si l’hôpital rencontre encore quelques difficultés.

L’augmentation des tarifs hospitaliers va, selon ses dires, permettre à l’institution de poursuivre son travail d’amélioration de la qualité des consultations, des diagnostics et des traitements médicaux. Et à terme, de pouvoir désengorger les salles d’attente, une des priorités pour l’hôpital. Pour renforcer son argumentaire, il cite en exemple l’antenne de l’hôpital K construit à Tân Triêu, qui a bénéficié entre autres de plusieurs investissements. Le nombre de lits a pu être augmenté pour éviter de devoir les partager entre les patients, les horaires de travail ont été revus et corrigés, la durée des consultations et des examens a été réduite, les procédures administratives simplifiées et ce par l’application de nouvelles technologies.

Pour M. Thuân, les hôpitaux doivent absolument jouer la carte de la pédagogie. Il devient impératif selon lui d’expliquer la signification et la portée de cette hausse des prix auprès des patients. De plus, il ajoute que les établissements de santé doivent moderniser leurs équipements, coopérer plus activement et rigoureusement avec l’Assurance-santé pour faciliter le paiement des frais d’hospitalisation et enfin investir dans des formations continues pour les médecins et infirmiers.

De meilleures prestations de service

La Polyclinique de la province de Dak Lak attache une attention aux équipements sanitaires.

Pour les patients, les premiers concernés par la mesure, la hausse doit avant tout leur bénéficier. Nguyên Thi Vi, originaire de la province de Cao Bang (Nord), est une patiente de l’hôpital K de Hanoi. Titulaire d’une carte d’assurance-santé, Mme Vi doit payer maintenant plus cher son traitement contre le cancer du sein. Bien qu’elle ait été informée de la nouvelle, elle avoue ne pas en connaître les raisons, ni les conséquences que cela pourrait engendrer. Elle souhaite que cette hausse des tarifs encourage le personnel médical à adopter un comportement ouvert et plus amical envers les patients.

Également patiente à l’hôpital K, Nguyên Thi Tât, originaire de la province de Bac Ninh (Nord), a déboursé depuis 2012 environ 200 millions de dôngs pour son traitement anticancéreux. Selon elle, la mesure est nécessaire mais elle doit aller de pair avec l’amélioration de la qualité des services.

Luu Thi Tuyêt, dont le père est pris en charge dans le même établissement, espère, elle, que cela améliorera les infrastructures et permettra de désengorger les salles d’attente.

Nguyên Thi Mai, venue de Thanh Hoa (Centre) et mère d’un enfant malade pris en charge par l’Hôpital central de pédiatrie de Hanoi, estime que les vrais bénéficiaires de cette augmentation seront les titulaires de la carte d’assurance maladie. Ils pourront être soignés dans de meilleures conditions tout en étant par la suite remboursés.

Huong Linh/CVN

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